Trop d'économie? Perso, j'ai trouvé que c'était plutôt léger sur le coté "économie".
La dame n'a a aucun moment donné le montant pour ses prestations tarifiées avec son cochon pour les reportages, on n'a pas abordé les marges ni des uns ni des autres, et surtout, on n'a pas parlé de la cause profonde du déclin de la chute de la production : l'Economie moderne.
Car c'est bien elle qui a déplacé les gens vers les villes, a fait abandonné l'élevage ovin sur les plateaux, mis fin à la polyculture, condamné les espaces devenus bois.
Mais aujourdhui, qui pour reprendre le flambeau, passer du temps au cul des arbres la houe à la main? Surement pas les investisseurs que nous connaissons dans la région Lot / Dordogne / Corrèze qui sont médecins, chirurgiens ou industriels qui plantent des hectares et des hectares mais n'y viennent que trois fois par an pour voir s'il y a des truffes.
Le principal avantage de ce documentaire est justement l'angle sous lequel il traite la question. Un énième reportage sur la truffe filmé de l'autre coté du décor sans dénoncer la supercherie des cavages truqués, montré des cartons de truffes de chine chez Pey...re, sans montrer Sourzat se faire moucher vertement n'aurait à mon avis pas eu la même saveur.
Alors oui, ça peut être chiant de voir des vieux raconter le passé, oui, les journées d'hiver dans le Lot sont monotones depuis qu'il n'y a plus de truffe, mais ce film est vraiment original. Après, je reconnais que c'est un documentaire dans la plus pure tradition de ceux qui passent sur Arte. Et que le rythme lorsqu'on est habitué aux séries américaines est lent, très lent.
Mais tu as raison Lio, on n'a pas beaucoup parlé de truffes dans le reportage pour la simple et bonne raison que par chez nous, il n'y en a plus.
Fred
