Une énorme étude sur la chloroquine et l'hydroxychloroquine a été menée auprès de 96 000 patients dans 671 hôpitaux :
Risque de décès accru de 33% à 45%
Risque accru de 2,3 à 5 fois le risque d'arythmie cardiaque grave.
C'est une chose de ne pas avoir de bénéfice, mais cette étude montre qu'il aggrave la situation", a déclaré Eric Topol, cardiologue et directeur du Scripps Research Translational Institute. "S'il y avait un espoir pour ce médicament, il est mort".
Les patients ont tous reçu des doses d'hydroxychloroquine (HCQ) ou de chloroquine (CQ) dans les 48 heures suivant le diagnostic COVID-19 après leur hospitalisation. Pas d'argument du style "on les a soignés trop tard" possible.
David Maron, directeur de la cardiologie préventive à l'école de médecine de l'université de Stanford, a déclaré que "ces résultats ne donnent absolument aucune raison d'être optimiste quant à l'utilité de ce médicaments dans la prévention ou le traitement du COVID-19".
Près de 15 000 des 96 000 patients analysés ont été traités à l'hydroxychloroquine ou à la chloroquine seule ou en combinaison avec un type d'antibiotique connu sous le nom de macrolides, comme l'azithromycine, dans les 48 heures suivant leur diagnostic.
Pour les personnes ayant reçu de l'hydroxychloroquine, on a constaté une augmentation de 34% du risque de mortalité et de 137% du risque d'arythmie cardiaque grave. Pour les personnes recevant de l'hydroxychloroquine + antibiotique, on a constaté une augmentation de 45% du risque de mortalité et de 411% du risque d'arythmie cardiaque grave.
Les personnes ayant reçu de la chloroquine présentaient un risque accru de 37% de décès et de 256% d'arythmies cardiaques graves. Pour ceux qui prenaient de la chloroquine et un antibiotique, il y avait un risque accru de 37% de décès et de 301% d'arythmies cardiaques graves.
Pour ceux qui voudraient contester ces chiffres, ils émanent de 671 hôpitaux différents sur tous les continents.
EN CONCLUSION : Ne prenez PAS de HCQ ou de CQ ! Il n'y a aucune raison de croire que ce soit efficace et de nombreuses raisons de croire que ça aggrave les choses.
Voilà un sacré coup porté aux dires de certains défenseurs de la chloroquine un peu trop prétentieux...
En parlant du principal concerné, voici l'ordre des déclarations, si jamais ça intéresse des gens.
Janvier : Aucune raison de s'inquiéter de 3 chinois qui meurent à l'autre bout du monde.
Février : Cela fera moins de morts que les accidents de trottinette.
Mars : Fin de partie, la Chloroquine va vaincre le COVID-19 en une semaine.
Avril : Le virus va mourir avec la chaleur.
Mai : Bon OK la chaleur n'a pas l'air d'aider, mais il n'y aura jamais de deuxième vague, c'est un schéma classique.
Bonus :
- "Je suis l'expert mondial N°1 donc bon hein... faudrait écouter ceux qui savent de quoi ils parlent."
- "Confiner n'a jamais marché." (alors que c'est le seul truc qui a fonctionné avec le COVID-19).
- "Vous savez les épidémies disparaissent toutes seules et personne ne sait vraiment pourquoi".
Il serait bienvenu que les gens qui lui vouent un culte se calment, parce que pour l'instant il s'est planté sur absolument tout ce qu'il a raconté, il n'y a donc aucune raison de le prendre au sérieux quand il dit qu'il n'y aura pas de deuxième vague (ce qui semble pourtant évident).
Math