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Publié : 21 janv. 2007 19:57
par guillaume
Bonjour, le plus gros problème pour la melano aujourd'hui, c'est le manque de production, donc si vous voulez aider à sauver la melano, la première chose est de trouver les moyens d'augmenter sa production.
Quels seraient vos conseils pour produire de la melano ?

Publié : 21 janv. 2007 23:30
par melano
Perso, je pense que pour sauver la mélano, il ne suffit pas d'en produire plus. Il faut aussi réformer et moraliser le système de sa distribution.

Manque de transparence, de proximité avec le client, trop de risque de se faire avoir sur la qualité du produit.

Ensuite, pour relancer la production, c'est pas simple. On voit actuellement qu'il ne suffit pas de planter pour récolter plus. Les surfaces réservées à la production augmentent tous les ans, mais la production stagne.

Les gens ont perdu le sens de la Terre. En plantation, ils ne connaissent pas forcement les bonnes pratiques à employer. Les terrains sont tous différents et les conseils de la bibliographie ne sont pas tous transposables.

On a perdu les techniques ancestrales d'entretien des arbres qui donnent en sauvages. Ceux qui ne sont pas connus sont abandonnés. Les autres sont pillés et massacrés à coup de pioche pour récolter en vitesse vu que le rabassier est rarement chez lui.

Je serai tenter de dire, pour sauver la truffe, il faut l'aimer, la respecter et la vouloir. Et encore, ça en suffit pas toujours.

Fred

Publié : 22 janv. 2007 08:03
par guillaume
Bonjour, quand tu parles de transparence dans le marché, on e, voit deplus en plus des petits marchés controlés où la truffe est canifé, avec un vrai responsable, mais la dernière fois que j'y suis allé il y avait un producteur qui proposait 300 g de truffe boisé. Donc avoir un marché transparent avec proximité entre producteur et acheteur c'est bien mais si tu n'a rien a proposer à la vente ça pose problème.
Pour le reste je suis d'accord que l'entetient de l'espace rural disparait et donc les milieux se ferme les truffières sauvages disparaissent quand elles ne se font pas piocher, mais c'est pareille si la production augmente le prix redeviendrai un peu plus resonnable, et le piochage moins interessant, et si les acheteurs peuvent acheter de la marchandise correctement produite il y aura moins de client pour les autres.
Pour moi le problème de la quantité produite est le problème N°1.

Publié : 25 janv. 2007 11:59
par GuillaumeP
Bonjour,

Je profite de ce thème pour poster pour la première fois sur ce forum.
Bravo pour cette initiative, en espérant que l'équipe de modération soit ferme !
:rolleyes:

D'accord avec vous pour dire que sa rareté nuit aujourd'hui gravement à la truffe : prix trop élevé donc tentations plus fortes de vol ou de fraude.

Sur les méthodes ancestrales oubliées, je ne serais pas aussi catégorique…
Quelques rares personnes continuent naturellement à entretenir des truffières sauvages, comme cela leur a été montré. Malheureusement, peu de diffusion de ces connaissances.
Une autre piste est celle de la " sylviculture truffière " redécouverte chez des auteurs de la fin du XIX° siècle. Le CRPF Languedoc-Roussillon a ainsi organisé en 2005 et 2006 une formation du même intitulé.

Dans un cas comme dans l'autre, si quelques trucs sont connus de tous, il demeure cette irrésistible part de doute qui nous pousse à expérimenter !
De plus, la trufficulture " en plein " peut s'inspirer des pratiques " forestières ", et inversement.

Cordialement,

GP

Publié : 25 janv. 2007 12:12
par guillaume
Bonjour GuillaumeP, que veux tu dire par :"De plus, la trufficulture " en plein " peut s'inspirer des pratiques " forestières ""

Car pour moi c'est deux monde très différents, dans la pratique forestière le but est de développer des abres, si possible bien droit et bien haut dans un milieu fermé pour les amener à aller chercher la lumière vers le haut, alors que pour éspérer avoir des truffes, il faut vers pousser pas tros vite, pas trop haut, en milieu ouvert des arbres qui sont mychorizés, où on souhaite que le champignon prenne le dessus par rapport à l'arbre.

Publié : 25 janv. 2007 12:19
par GuillaumeP
Pardon, je voulais dire :
la trufficulture en plein et la sylviculture truffière peuvent s'inspirer mutuellement.

:)

Publié : 25 janv. 2007 13:19
par melano
GuillaumeP a écrit :Bonjour,

Je profite de ce thème pour poster pour la première fois sur ce forum.
Bravo pour cette initiative, en espérant que l'équipe de modération soit ferme !
:rolleyes:
Bonjour Guillaume et bienvenue chez les "Grosses truffes".

Nous essaierons de modérer ces forums le moins possible mais si c'est nécessaire, nous n'hésiterons pas. L'art de la modération est difficile mais notre équipe de choc de modérateur a subit une formation spéciale LOL

A bientôt.

Fred

Publié : 25 janv. 2007 13:25
par GuillaumeP
Merci.
C'est le gage de la réussite de ce forum.

Je prendrai le temps de me présenter, mais avant, je voudrais en savoir plus sur ce forum tout récent semble-t-il : je n'ai pas trouvé de présentation de la "philosophie" de ce site.

Ai-je mal cherché ?
;)

Publié : 25 janv. 2007 13:28
par guillaume
Qu'appelles tu la trufficulture en plein et la sylviculture truffière ?
Peux tu dévolopper ton idée car je ne comprends pas ce que tu veux dire.
Guillaume

Publié : 25 janv. 2007 13:32
par melano
GuillaumeP a écrit :Je voudrais en savoir plus sur ce forum tout récent semble-t-il : je n'ai pas trouvé de présentation de la "philosophie" de ce site.
Ai-je mal cherché ?
;)
Heu, oui et non, en fait, nous avons mis la philosophie du site en tout premier message. Et comme il est bati sous la forme d'un blog pour le moment ça a un peu sédimenté.

Mais on peut le remettre sur le dessus de la pile ;)

http://www.grossestruffes.com/index.php ... truffescom

Fred

Publié : 25 janv. 2007 13:52
par GuillaumeP
Pour répondre à Guillaume…

Simplement pour distinguer la voie intensive d'une conduite en verger (avec des méthodes agricoles appliquées en plein), de la voie " sylvicole ", extensive : travail sur micro-stations, prise en compte de la flore d'accompagnement dans toute sa diversité, possible complément d'une exploitation en bois de chauffage et/ou sylvopastoralisme.

C'est très grossier, et je prendrai volontiers le temps de développer, avec des références (n'ayant rien inventé en la matière ;) ).

a+

Publié : 25 janv. 2007 17:56
par guillaume
Bonsoir c'est avec plaisirs qu'on lira des développements sur l'écosystème truffier

Guillaume

Publié : 26 janv. 2007 07:40
par GuillaumeP
guillaume a écrit :Bonsoir c'est avec plaisirs qu'on lira des développements sur l'écosystème truffier

Guillaume
Je vais limiter mes ambitions à une description la plus juste possible de la voie sylvicole. Il ne s'agit pas de donner une conférence sur l'éco-système truffier !:)

(aurais-je noté un sarcasme ? ;) :p ).

Publié : 26 janv. 2007 09:01
par guillaume
Bonjour, il n'y a aucun sarcasme, simplement je pense qu'il est interessant de lire ce que chacun pense au sujet de l'écosystème truffier, pour moi il n'y a pas de vérité, seulement des avis et des expériences différentes qui se complètent.
Les écosystèmes truffiers sont très variés et ont des évolutions différentes certains même sur plusieurs décénies avant de produire des truffes.
Guillaume

Publié : 26 janv. 2007 22:39
par melano
Bonjour,

Maurice Cazaux m'a fait passé une liste de ce qu'il a demandé dans une lettre à un responsable de la FFT pour que le plan de relance actuellement sur le point d'être contractualisé entre l'Etat et la FFT soit des plus efficaces.

Ces idées seront sans doute quelques peu "dérangeantes" pour certains mais le débat est ouvert.

Fred


"Maintenant je pense qu'il serait grand temps que la FFT informe les personnes par un communiqué de presse sur *la réalité* de la truffe car il faut arrêter de donner des fausses informations.

En effet la vente de plants sous l'appellation *plant truffier* ne doit plus être tolérée pour la simple raison que l'arbre truffier n'est pas une espèce botanique, confirmé par l'INRA, le CNPPF, le CRPF, l'INF, le dictionnaire d'agriculture. Cette appellation est donc mensongère.

Par ailleurs la truffe n'est pas une activité agricole, la loi est très précise sur ce point, l'article L-311.1 code rural n'a aucune possibilté d'erreur, *il faut maîtriser le cycle du végétal* Or pour la truffe on ne connait rien.
Et puis on le voit malgré toutes les plantations il y a de moins en moins de truffes cela prouve bien que l'on ne maîtrise rien. Alors de grace, il faut stopper tout cela.

Pour essayer de relancer les plantations, il faut jouer sur 2 points :

- Il faut aider les propriétaires pour planter au lieu de laisser leurs terrains en friches et cela par primes ou autres en insistant que la *reforestation* est une action civique qui permet d'atténuer l'effet de serre et ça au moins c'est une réalité et je pense que l'UE sera sensible sur ce point capital.

- surtout qu'il n'y ait pas de cotisations ou autres car cela anhilirait toute tentative d'incitation à la relance de plantation et il faut absolument insister sur ce point.

L'intérêt de tout le monde est d'agir ainsi, car c'est comme cela que l'on pourra préserver notre reine mélano, il faudrait même la faire classer dans le patrimoine mondial cela doit être faisable car c'est *une des rares richesses gastronomiques* que la nature nous donne."