C'est tellement variable d'une année à l'autre, en fonction des pluies, des températures, du vent, des ombres, des paillages, de la profondeur des sols, de la quantité d'argiles, de l'âge des arbres, de la surface des feuilles, de l'orientation du terrain, de la réserve utile du sol, du stade des truffes... qu'il est très compliqué de donner un tableau, une formule voire des conseils.
Il faut passer du temps dans ses parcelles, gratter, regarder où est l'humidité, où sont les truffes et juger quand il devient nécessaire d'arroser.
Et à 10 mètres près tu vas t'apercevoir que tes sous unités de sol ne réagissent pas du tout pareil.
Si tu as l'eau à volonté et que tu n'es pas soucieux de cramer ta truffière en 5 ans ou de chopper brumale, tu envoies l'eau au premier arbre de sec au sud.
Si tu n'as pas l'eau ou que tu veux pérenniser ta production sur le long terme en évitant autant que faire se peut brumale, tu personnalises l'arrosage par petites sous unités de sol homogène.
Cette année on débute juillet avec des sols gorgés chez moi. J'ai amené 30 mm pour une parcelle argileuse après 4 semaines sans eau et les marques sont là et jusqu'à 60 mm à l'opposé dans un sol très superficiel (le pF est très haut mais le peu d'humidité qu'il reste combinée avec les températures modérées me permet d'attendre jusqu'à mardi avant de remettre 30 mm soit un tour d'eau tout les 10/12 jours) .
J'ai aussi une parcelle non irriguée en juillet sur laquelle je vais arroser les producteurs demain pour tester la résistance des truffettes en juillet.
Bref, si tu veux savoir ce qui se passe dans le sol, il faut regarder dans le sol.
Rien ne remplacera jamais les expériences que tu feras par toi même sur tes parcelles. La truffe résiste bien à la sécheresse jusqu'à une certaine limite. C'est elle qu'il faut trouver pour produire sans compromettre la production à moyen terme.
Fred