Améliorer le taux de survie des truffettes.

Le choix de l'essence, les techniques de plantation, la taille, le travail du sol, l'irrigarion , méthodes de rénovation...

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melano
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Message par melano »

cette truffette est toujours en contact avec le mycelium qui l a fait naitre (donc en contact avec l arbre ) ou est elle comme nous l on " prouvé " les scientifiques totalement autonome
Si on en croit la biblio, la truffette est indépendante assez rapidement. Mais du coup, elle deviendrait dépendante de la faune du sol qui en brassant la terre autour d'elle la nourrirait.

Maintenant, je n'ai pas les moyens de vérifer ça moi même. Qu'est ce qui te fait penser Jérôme que la truffette resterait liée au mycélium plus longtemps qu'on ne le pense habituellement?

Fred
galistruffe
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Message par galistruffe »

j attend encore un peu pour vous dire ce que je pense du fait que la truffette serait autonome ou pas ,je ne veux influencer personne et j aimerai bien que quelqu un me cite des experiences et des avis qui confirment ce que j ai remarqué . c est une question primordiale , qui dirige presque tout le travail , est elle autonome ou toujours dependante du mycelium ???jerome
Philippe
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Message par Philippe »

Bonsoir,

Je ne suis pas scientifique, donc je vais me contenter d'amener un peu d'eau au moulin (ou de doute).

Depuis que je m'intéresse à la truffe, j'ai toujours entendu parler de ce champignon de la sorte :C'est "le fruit" d'un champignon hypogé entretenant une relation de symbiose avec l'arbre-hôte. Voilà pour moi une parole d'évangile.
Or, en relisant un bouquin, un autre scientifique, ingénieur du CTIFL qui travaillait justement sur la question, avance que le mycélium truffier pourrait aussi avoir un comportement saprophytique avec l'arbre. Bon, jusque-là, pourquoi pas.
J'en comprends deux choses :

1/ La symbiose Tuber-Quercus (Quercus ou autre) ne semple pas tout à fait vérifiée.

2/ Qu'on n'est sans doute pas plus sûr non plus du lien que la truffe entretien avec son environnement.

3/ Je ne vous parle même pas de l'apothécie...

Tout n'étant que supposition, il reste plusieurs comportements à adopter :

1/ Je perce les secrets de la truffe. Pour cela, je deviens scientifique et j'étudie tout de très près. Là, c'est pas gagné parce qu'il y en a qui y on laissé leur vie (de scientifique, ça occupe).

2/ Je ne garde que ce qui est certain et vérifié (c'est à dire presque rien) et je me fie à mon instinct pour mener à bien mon projet (de trufficulteur).

3/ un peu des deux... et de GrossesTruffes.com

Nous ne saurons donc pas par quel processus exact les trufettes naissent et combien il en nait.

Alors, comment les préserver ou comment en faire naître davantage ? Nous n'aurons pas la recette "miracle" demain et c'est très bien ainsi.
Nous ne pouvons procéder que par essais méthodiques avec, comme corolaire, des conclusions sans conclusion (du type, "il faudra poursuivre les expérimentations "). Et pour cause, trop de paramètres interviennent dans la nature. Et puis, du labo au terrain, il y a des kilomètres.
Dernière modification par Philippe le 08 oct. 2007 21:23, modifié 1 fois.
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phil
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Message par phil »

Bonjour à tous
galistruffe a écrit :j attend encore un peu pour vous dire ce que je pense du fait que la truffette serait autonome ou pas ,je ne veux influencer personne et j aimerai bien que quelqu un me cite des experiences et des avis qui confirment ce que j ai remarqué . c est une question primordiale , qui dirige presque tout le travail , est elle autonome ou toujours dependante du mycelium ???
Difficile de répondre à cette question, Jérome.
Si l'on regarde les "données scientifiques publiées", il semble qu'il a été démontré que la truffe est très tôt indépendante du mycélium. A mon avis, il n'y a pas de raisons de mettre en doute ces résultats.
Bon, d'un autre côté, on peut aussi faire notre propre retour d'expérience. Tout d'abord, ce qui est sur, c'est qu'il y a une forte prédation et donc un taux de survie probablement faible des truffettes et plus généralement des truffes immatures. Cela a déjà été dit par plusieurs d'entre nous sur le forum et je l'ai constaté pas plus tard que ces jours derniers. Je suis repassé sur un brûlé ou j'avais repéré des marques au mois d'août. J'ai constaté la présence de petites galeries creusées depuis la surface ... Mauvais présage ... Et évidemment en grattant un peu j'ai trouvé des truffes encore rougeatres complètement bouffées par des insectes. Cette forte prédation n'est pas vraiment surprenante puisqu'entre la "naissance" des truffettes au printemps et la récolte en hiver, il s'écoule plusieurs mois ce qui laisse largement le temps aux divers prédateurs de faire leur sale besogne (bon peut-être que certains insectes prédateurs jouent aussi un rôle dans la dissémination, là je ne sais pas ?).
Il y a aussi les truffettes ou les immatures que l'on retrouve en surface (partiellement ou totalement déterrées par divers animaux ou prédateurs). J'ai souvent eu le réflexe de les remettre en terre en caressant l'espoir que cela leur permettrait d'arriver à maturité. Peine perdue. Elle n'arrivent jamais à maturité (en tout cas je ne l'ai jamais constaté). Cela semble suggérer qu'une fois sorties de terre, les truffes ont perdu leur lien "vital" avec l'arbre (via le mycélium). Mais conclure cela, à mon avis, c'est aller un peu vite en besogne. En effet, il se peut aussi que le séjour à l'air libre provoque une altération des "zones d'échange" au niveau du péridium (les fameuses houppes mycéliennes dont parlait truffalou dans un de ses posts). Il n'est donc pas nécessaire de faire appel à une rupture du lien truffe-arbre pour interpréter le dépérissement des truffes immatures après passage à l'air libre. Donc difficile de conclure.
Personnellement, j'aurai tendance à faire confiance aux résultats publiés par les scientifiques spécialistes de cette problématique.

En tout cas, Jérome, j'attends avec envie tes propres observations sur le sujet.

A+
Dernière modification par phil le 11 oct. 2007 19:00, modifié 1 fois.
phil
galistruffe
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Message par galistruffe »

je part en italie , a la blanche , on en parle lundi ou mardi .jerome
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phil
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Message par phil »

Veinard !

Tu nous raconteras ça aussi !
Dernière modification par phil le 12 oct. 2007 14:14, modifié 1 fois.
phil
jm16
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Message par jm16 »

Bj a tous
Je ne suis qu'un simple amateur et je donne uniquement mon point de vue.
jusqu'à preuve du contraire, si la trufette était soit disant indépendante, pourquoi aucun scientifique n'a encore réussit a la faire développer indépendament de l'arbre hôte? donc pour moi le rôle du mycelium est primordial.
Seconde constatation, tout espèce végétale, annimale ou autre qui nous entoure dans la nature, ne se reproduisent qu'a l'age adulte ou a marurité! et je ne vois pas pourquoi la truffe serait différente! donc je pense que les trufettes ne participent pas a la propagation de l'espèce, et celles qui sont "sacrifiées"( surtout en suface ) au détrimant de quelques une qui arrivent a maturité n'est en fait que le but de la propagation de l'espèce, ce qui expliquerais la disparition d'une grose quantité de truffettes; mais mon imagination s'emporte, et je suis comme nous tous sans certitude. En tout cas, l'avis de jérome m'intéresse.
JM
Dernière modification par jm16 le 13 oct. 2007 09:05, modifié 1 fois.
chenetruffier
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Message par chenetruffier »

c'est passionnat toutes ces questions !:rolleyes:
le projet de pépinière expérimentale avance...et je vous tiendrai informés !
En tous cas l'idée se structure: mettre en place un outil de production au service des trufficulteurs, avec partage des connaissances, mon rêve est de réussir à créer un lieu où les passionnés puissent se retrouver et avancer. concrètement.
J'en saurai plus d'ici fin octobre sur le lieu....
alex
rabase
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Message par rabase »

En ce qui concerne l'indépendance de la truffe d'aprés les informations publiées il apparrait qu'elle existe bel et bien , mais à quel stade exactement,d'autre part il est vrai qu'en cavant des truffes on trouve celles ci collées ou a l'intersection de racines et d'autres en surface ou dans le sol sans lien apparent avec des radicelles
galistruffe
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Message par galistruffe »

bon personne ne c est donc vraiment penché sur la question de savoir si apres sa naissance le fruit est indépendant ou pas de l arbre ou du mycelium .c est pourtant primordial pour le mode de culture mis en oeuvre .J ai mon idée bien sur mais j aurai bien aimer en débatre avec d autre.

Pour le savoir , j ai simplement coupé un arbre producteur apres la naissance des truffettes au mois de juillet et je n ai rien trouvé sous l arbre qui etait bon producteur alors que ces voisins ont tres bien produit la meme année .J ai aussi remarqué qu apres une attaque de chenilles qui mangent toutes les feuilles entre juin et juillet la récolte etait nulle donc j en ai conclue que la truffe avait besoin de l arbre pour ce développé .Je le pensais aussi avant car j ai fait de nombreuses tentative de récolte de truffes en juillet aout afin de les mettre dans de meilleures condition climatique mais le resultat a toujours été négatif .meme les truffes que je trouve en novembre qui ne sont pas mure ( dans des nids ou en surface par exemple ) n ont jamais reussi a evoluer convenablement dans les 10 ene de conditions differente que j ai testé .

Donc ma conclusion est que la truffe une fois formée reste en contact avec l arbre et que c est de lui qu elle tire sa nouriture en grande partie ce qui du meme coup explique pourquoi sa gosseur n est pas fonction de la qualitée de sont micro environement .jerome
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melano
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Message par melano »

Ces remarques sont pertinentes. Associées à celles de ceux qui ont remarqué qu'un coup de gel tardif qui grille les jeunes feuilles anéanti la future récolte, ça fait effectivement un faisceau de faits qui laissent présager un lien entre arbre et truffe à un stade avancé.

Le marquage avec un élément radioactif passant de l'arbre à la truffe pourrait être un bonne solution pour le prouver mais c'est dangereux et pas à la portée de tout le monde.

Fred

PS : alors ces blanches?
galistruffe
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Message par galistruffe »

je vous ai fait quelques photos du diament blanc , j essaie de les mettre avant la fin de la semaine .La truffe est rare en italie et les prix s envole .5500 euros pour l alba de plus de 100 gr et 700 euros pour l aestivum !!!!!! incroyable . jerome
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melano
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Message par melano »

700 euros pour l aestivum !!!!!! incroyable
Tu rigoles? Ils payent ces prix à quelle saison? Si c'est en pleine saison chez nous, ça vaut le coup d'en envoyer là bas.

Ben à ce tarif, je crois que cet hiver, je vais mycorhizer des plants avec de l'aestivum.

Fred
melaspo

Message par melaspo »

melano a écrit :Ces remarques sont pertinentes. Associées à celles de ceux qui ont remarqué qu'un coup de gel tardif qui grille les jeunes feuilles anéanti la future récolte, ça fait effectivement un faisceau de faits qui laissent présager un lien entre arbre et truffe à un stade avancé.

Le marquage avec un élément radioactif passant de l'arbre à la truffe pourrait être un bonne solution pour le prouver mais c'est dangereux et pas à la portée de tout le monde.

Fred

PS : alors ces blanches?
j'ai fait egalement des essais mais sur de l'aestivum et ce pour en revenir au message de M Galis. J'ai coupé plusieurs arbres sous lesquels il y avait chaque année de l'aestivum et ces coupes ont ete faites en janvier or en mai/juin j'ai cavé pas mal d'aestivum donc la conclusion de Galis ne me semble pas etre fondée.
Deux, le coup de gel tardif qui grille les feuilles, j'ai toujours dit que le gel de printemps était néfaste car il bloquait la photo synthèse et donc annuler les transferts qui semblent etre indispensables pour la formation de truffettes mais cela ne veut pas dire que la truffette est liée à l'arbre une fois formée.
Pour ce qui est du marqueur cela a été réalisé pour justement démonter que la truffe était indépendante puisque l'on a trouvé aucune trace dans les truffes suite à ce marquage.Melaspo
rabase
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Message par rabase »

la relation entre le chêne et la truffe étant une symbiose , absorption pour la truffe par les hyphes des sucres hydrates de carbonne issus de la photo synthése et pour le chêne la truffe facilite l'absorption des sels minéraux et de l'eau qui ordinairement les sels minéraux n'arrrivent que par migration aprés phénoméne d'humification, , le gel bloquerait donc la photosynthése , cela se comprends sur les feuilles atteintes mais en général toutes les feuilles de l'arbre ne sont pas touchées, pensez vous que cela suffit il? En ce qui concerne le marqueur pouvez vous m'expliquer l'expérience, et à quel momen le marqueur est il "introduit sur le chêne?
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