Plantation en haie

[latruffedesvosges]

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Bonjour,
une haie a souvent plusieurs rôles (brise vent, paysagère, protection, production, ect...) du coup comme l objectif est d'obtenir un rideau de végétation assez dense rapidement, les espacements sont effectivement réduits sur la ligne et elle est souvent composée de plusieurs espèces et de différentes strates arbres arbustes arbrisseaux (objectif biodiversité ou brise vent par exemple).

Ma question qui est aussi ma réponse est pourquoi ne plantez vous que des plants mycorhizés?

il est tout à fait possible d'espacer les plants myco sur la ou les lignes (2 à 3 parallèles) et de planter assez dense en utilisant des arbres ou arbustes endomycorhiziens en bourrage que vous pourrez ensuite couper sans scrupule pour gérer l'ombrage....

En effet, Il est intellectuellement plus simple d'accepter sacrifier un plant payé 1 euros que l 'on sait non truffier que de devoir couper un plant à 12 € sans même savoir si il est ou non déjà producteur ou le deviendra.... Surtout que si vous voyez le développement aérien vous ne voyez rien des systèmes racinaires, ce n 'est pas parce que vous trouvez une truffe sous un arbre que cette truffe se développe en correspondance avec les racines de cet arbre, elle peuvent appartenir a d'autres parfois à plus de 15 mètres...
Mon conseil mélanger, il est possible de faire des haies mellifère-truffière par exemple, ou autre, je fais parti du COPIL haie dans les vosges depuis 10 ans si vous voulez des infos.

[bion]

Bonjour,

Idée intéressante, il y a une expérience à mettre en place.

sans même savoir si il est ou non déjà producteur ou le deviendra

Je pense que c'est ce coté qui est le plus dissuasif.

que vous pourrez ensuite couper sans scrupule pour gérer l'ombrage....

L'analyse de plantes compagnes non ectomycorhiziennes a montré la présence de mycélium truffier, il n'est pas dit que les arbres endomycorhizien n'ai absolument aucune influence sur la production.
A commencer par la simple occupation physique du sol par leurs partenaires endomycorhiziens, ainsi que par la compétition hydrique et autre.

Michel.

PS: au vu du temps que cela prendra pour observer des résultats, je ne m'y colle pas

[melano]

Comme tous les champignons sont connectés, on ne peut pas exclure non plus un effet bénéfique des interactions entre ces deux types de champignons.

Fred

[latruffedesvosges]

bonjour Michel j ai mis l 'expérience est en place il y a 10 ans (8 protocoles différents sur 70 ares) j'attend juste une année correcte coté pluvio pour pouvoir en tirer des conclusion, ou des nouveaux questionnements

Du mycélium oui des mycorhizes non, cette truffière est née de mes observation en milieu naturel (d'autres les avaient faites avant moi), les endos sont la, ils semblent effectivement être favorable pour uncinatum, pour moi, c'est plus lié à leur fonction amélioratrice au niveau de la litière et de la vie dans le sol, les petits fruits apportent des acides aminés et favorise une vie dans le sol propice, c'est mon idée de base, qu'elle soit bonne ou pas, l 'important est de constater que quand les endos sont la(prunellier, camerisier à balais, aubépine, merisier,...) ça fonctionne pas mal.

[latruffedesvosges]

Comme tous les champignons sont connectés, on ne peut pas exclure non plus un effet bénéfique des interactions entre ces deux types de champignons.

Fred

En effet, rien n'est à exclure.

[bion]

les endos sont la, ils semblent effectivement être favorable pour uncinatum

Des observation analogues sont décrites pour mélano, avec olivier, vigne, lavande, genévrier......

Un grand bravo pour t'être investi dans cette expérience, et un grand merci pour la communication des résultats.

Même si je ne pense pas planter un jour de l'aestivum/uncinatum, je reste curieux des résultats de ce type d'expérimentation.

Michel.

[melano]

Oui, superbe expérience. J'espère que tu vas tomber un jour sur une bonne année pour voir ce que ça va donner avant que la fenêtre propice à la truffe ne se referme au profit d'autres champignons.

Une étude de septembre 2018 a mis en évidence les communautés fongiques en fonction des arbres dominants (un secteur à endos et un secteur à ectos) dans la zone et des caractéristiques du sol. C'est en forêt boréale mais ça donne quand même une idée.

Impact of local forest composition on soil fungal communities in a mixed boreal forest Mélissande Nagati et al.

https://www.researchgate.net/publicatio ... eal_forest

Fred

[latruffedesvosges]

Merci, la première truffe (95g) à été trouvée à 7 ans sous un noisetier installé à proximité d'une haie de prunelliers gardés volontairement. je vous ferais des photos à l'occasion, voici celles de l’installation, avec deux premières années très difficiles coté pluviométrie et quelques dégâts de campagnols.

Du coup je ne regrette pas le choix de plants de petite tailles (Provenance Robin) sans quoi le déséquilibre de proportion aérien/Racine aurait été catastrophique pour le taux reprise avec ces années sèches.

[latruffedesvosges]

Evolution;
photos du jour aucun travail du sol si ce n'est des trous a la tarière à la plantation, rien depuis 10 ans si ce n'est un a deux fauchages annuels.

[melano]

Un coup de cover crop, 5 kilos de spores, l'irrigation et dans deux ans, c'est à pleines brouettes que tu sortiras les truffes.

Fred

[latruffedesvosges]

La truffière reste expérimentale et oui il est fort probable que nous expérimentions aussi l'incidence de ce types d'intervention dans le temps.

Mais je me pose toujours la question de savoir si il est réellement judicieux de vouloir faire pousser les racines plus vite que le front mycorhiziens qui lui ne progresse guère plus de 10 à 15 cm par an.


Tu as sans doute raison, pour l'irrigation avec des années comme 2017 et 2018 un apport d'eau raisonné aurait sans nul doute été salutaire.

A ce titre dans la forêt voisine (taillis pauvre de 10 ha appartenant au même propriétaire je procède depuis 2007 au cavage de 20 sites naturels identifiés et aux comparaisons des récoltes (localisation, quantité, qualités, poids de chaque truffe,...) puis croisement avec les données météorologiques locales afin de mieux cerner les besoins réels.

Pour ceux que ça intéresse voici quelques résultats entre deux années 2008 très bonne et 2011 mauvaise quant à la sécheresse printanière.

2008 quasiment 4 kg vendables et 2011 256 g vendables seulement, même chien même caveur mêmes site ...

[melano]

Ben il te faudra arroser en mars et en avril en cas de déficit en eau.

Fred

[latruffedesvosges]

oui en effet

le tout est de trouver le bon moment pour intervenir et le juste dosage, on a souvent tendance en mettre trop et parfois trop tard, il est des choses qui ne se rattrapent pas, ce n'est pas de la cuisine on ne rajoute pas de l'eau en fin de saison comme du sel en fin de cuisson

pour moi le grand intérêt de la chose est que le relevé est fait en site naturel sans aucune intervention sylvicole, ni travail du sol, donc des données fiables sans perturbateur extérieurs.

[latruffedesvosges]

Ben il te faudra arroser en mars et en avril en cas de déficit en eau.

Fred

Et juillet Août voir septembre parfois...

Cette année par exemple, un printemps génial on se frottais tous les mains et à partir de mi juin la catha, il a du tomber 2 litres/m² en 4 mois, sans compter des températures excessives, résultats quelques truffes en début de saison et là plus rien...

plus longtemps je peux relever tout ça plus j'ai d'informations fiables, ce n'est sans doute pas moi qui les exploiteraient ou en profiteraient mais peu importe si le schmilblick avance .

[latruffedesvosges]

Mais je me pose toujours la question de savoir si il est réellement judicieux de vouloir faire pousser les racines plus vite que le front mycorhiziens qui lui ne progresse guère plus de 10 à 15 cm par an

tu en penses quoi Mélano les autres aussi comment voyez vous les choses?