Relation irrigation estivale / quantité de mycorhizes de mél
Modérateurs : phil, uncinat55, jacques 37, galistruffe
Bonjour, je viens de tomber au hasard sur le résumé d'une étude menée dans les pyrénées espagnoles.
Ils ont étudié pas mal de choses (influence de l'enherbement, de l'engrais) et surtout du stress hydrique durant l'été sur la densité de mycorhizes.
Bilan, trop arroser n'est pas bon. En revanche amener seulement la moitié de l'eau déficitaire semble très bénéfique (si mon anglais ne me trahit pas).
Voici un extrait de l'abstract : "We therefore conducted an experiment to evaluate 3 levels of irrigation based on monthly water deficit and the effects of currently applied weed control systems and fertilization. Treatment effects were evaluated by examining the mycorrhizal status of out-planted 1-yr-old Quercus ilex L. seedlings and seedling growth parameters after 18 months in 3 distinct experimental truffle plantations located in the foothills of the Spanish Pyrenees. We found that replacing one-half of the water deficit of the driest month (moderate irrigation) promoted the proliferation of T. melanosporum mycorrhizae, while high irrigation reduced fine root production and truffle mycorrhizae. Glyphosate weed control improved seedling survival by up to 16% over control seedlings without jeopardizing truffle mycorrhizae in the first year. Fertilization did not improve seedling growth or influence its mycorrhizal status. We describe the persistent relationship between this ectomycorrhizal fungus and Q. ilex by quantifying old and new mycorrhizae and we discuss the ecological implications of the symbiosis."
Pour le lien, c'est là : étude espagne
Ils annoncent que l'étude est librement consultable mais je n'arrive pas à la télécharger. Si vous y arrivez, pensez à moi (sauf si c'est en espagnol là, j'y connais rien LOL).
Fred
Ils ont étudié pas mal de choses (influence de l'enherbement, de l'engrais) et surtout du stress hydrique durant l'été sur la densité de mycorhizes.
Bilan, trop arroser n'est pas bon. En revanche amener seulement la moitié de l'eau déficitaire semble très bénéfique (si mon anglais ne me trahit pas).
Voici un extrait de l'abstract : "We therefore conducted an experiment to evaluate 3 levels of irrigation based on monthly water deficit and the effects of currently applied weed control systems and fertilization. Treatment effects were evaluated by examining the mycorrhizal status of out-planted 1-yr-old Quercus ilex L. seedlings and seedling growth parameters after 18 months in 3 distinct experimental truffle plantations located in the foothills of the Spanish Pyrenees. We found that replacing one-half of the water deficit of the driest month (moderate irrigation) promoted the proliferation of T. melanosporum mycorrhizae, while high irrigation reduced fine root production and truffle mycorrhizae. Glyphosate weed control improved seedling survival by up to 16% over control seedlings without jeopardizing truffle mycorrhizae in the first year. Fertilization did not improve seedling growth or influence its mycorrhizal status. We describe the persistent relationship between this ectomycorrhizal fungus and Q. ilex by quantifying old and new mycorrhizae and we discuss the ecological implications of the symbiosis."
Pour le lien, c'est là : étude espagne
Ils annoncent que l'étude est librement consultable mais je n'arrive pas à la télécharger. Si vous y arrivez, pensez à moi (sauf si c'est en espagnol là, j'y connais rien LOL).
Fred
J'ai enfin pu télécharger et lire cete étude. Ils ont suiv sur 18 mois après plantation le statut mycorhizien des chênes verts et la croissance racianire en fonction de trois paramètres :
- irrigation
- contrôle de l'enherbement (mécanique / glyphosate)
- pulvérisation de fertilisant foliaire.
Résultats résumés :
- meilleur taux de survie si les plants sont désherbés au glyphosate
- deux fois plus de mycorhizes de Tmel avec une irrigattion modétée (couvrant la moitié du déficit hydrique)
- croissance du pivot moindre si irrigation modérée (j'ai pas trop compris pourquoi)
- pas de différence de croissance des plants en fondtion des différents traitemetns (irrigation, fertilisant, enherbement ou pas).
Fred
- irrigation
- contrôle de l'enherbement (mécanique / glyphosate)
- pulvérisation de fertilisant foliaire.
Résultats résumés :
- meilleur taux de survie si les plants sont désherbés au glyphosate
- deux fois plus de mycorhizes de Tmel avec une irrigattion modétée (couvrant la moitié du déficit hydrique)
- croissance du pivot moindre si irrigation modérée (j'ai pas trop compris pourquoi)
- pas de différence de croissance des plants en fondtion des différents traitemetns (irrigation, fertilisant, enherbement ou pas).
Fred
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le but principal du pivot et de rechercher l eau ,plus l arbre en trouve en surface moins il se concentre pour enfoncer sont pivot .Reste a trouver le bon equilibre car a ce stade l arbre est tres sujet au contamination d autre champignon qui aprecis des milieu plus humide que la truffe donc modérons mais ou est la bonne dose deau???jerome
Dans l'étude, ils estiment le déficit hydrique de façon basique en calculant ETP - précipitations.
Ils font trois lots :
- un non arrosé (témoin)
- un arrosé à la valeur du déficit (le pivot a tendance à se développer, moins de racines latérales, moins de mycorhizes mélano.
- un arrosé à la moitié du déficit (pivot plus court, densité de myco au mètre de nouvelle racine largement supérieur).
Ils évoquent une influence du mycélium sur les transferts hydriques... Je n'ai pas l'étude sous les yeux. J'essaie de faire une traduction plus pointue de ce paragraphe ce soir.
Fred
Ils font trois lots :
- un non arrosé (témoin)
- un arrosé à la valeur du déficit (le pivot a tendance à se développer, moins de racines latérales, moins de mycorhizes mélano.
- un arrosé à la moitié du déficit (pivot plus court, densité de myco au mètre de nouvelle racine largement supérieur).
Ils évoquent une influence du mycélium sur les transferts hydriques... Je n'ai pas l'étude sous les yeux. J'essaie de faire une traduction plus pointue de ce paragraphe ce soir.
Fred
Voici un extrait crutial du texte concernant l'irrigation de ces jeunes plants :
"Under moderate water stress Q. ilex maintains higher stomatal conductance for longer periods than shallow-rooted Mediterranean woody species (Acherar and Rambal, 1992). T. melanosporum colonization ofQ. ilex has been shown to reduce root hydraulic conductance, which is offset by increased fine root biomass, more efficient vertical water transport to leaves and higher CO2 fixation (Nardini
et al., 2000). These observations, taken into account with our findings of higher levels of T. melanosporum colonization with lower soil water availability (control and moderate irrigation treatments), suggest an interactive survival mechanism
between the plant and symbiotic fungus to adapt to the harsh soil and climatic environments where they have evolved. Our seedlings given the high irrigation treatment allocated more resources to taproot development, with relatively less for fine root production, while seedlings given no irrigation or moderate
irrigation allocated more resources to developing the mycorrhizae, which can help compensate for the lower water availability."
Attention, traduction aproximative, je n'ai pas fait d'anglais depuis très longtemps
Soumis à un stress hydrique modéré, Q ilex maintient sur de plus longues périodes que les autres espèces de ligneux méditérannéens de sols superficiels une plus haute conductance stomatique (Achevar et rambal, 1992).
On a démontré que la collonisation des chênes verts par T melanosporum réduisait les flux de sèves racinaires ce qui est compensé par une augmentation de la biomasse en racines fines, une plus grande efficacité efficacité du transport vertical d'eau vers les feuilles et une meilleure fixation du CO2 (Nardini et al., 2000).
Ces observations apportent du crédit à nos résultats d'un plus fort taux de colonisation par T melanosporum en cas d'une disponibilité en eau moindre dans le sol (expériences avec irrigation contrôlée et modérée), suggèrent un mécanisme interactif de survie entre la plante et le champignon symbiote en guise d'adaptation à des sols pauvres et aux climats dans lesquels ils ont évolués.
Nos plants, fortement arrosés consacrent plus de leurs ressources au développement de leur pivot, et relativement moins à la production de racines fines; alors que les plants peu ou pas irrigués consacrent plus de ressources à developper leurs mycorhizes, ce qui peut les aider à compenser la moindre disponibilité en eau.
OUF !
Pour faire une synthèse : il ne faut pas trop arroser les jeunes plants car cela favorise la pousse du pivot et est défavorable à la multiplication des mycorhizes de T melanosporum. Ce phénomène de développement des racines fines dont certaines sont mycorhizées serait une réponse à un stress hydrique modéré. Autre avantage évoqué par Jérôme : ne pas trop faire pousser les racines et éviter ainsi les contaminations.
Tout cela est cohérent avec le fait que notre truffe est une espèce de milieux secs et bien drainés.
Quid des tubex qui concentrent l'eau à la verticale sous le plan???
Fred
"Under moderate water stress Q. ilex maintains higher stomatal conductance for longer periods than shallow-rooted Mediterranean woody species (Acherar and Rambal, 1992). T. melanosporum colonization ofQ. ilex has been shown to reduce root hydraulic conductance, which is offset by increased fine root biomass, more efficient vertical water transport to leaves and higher CO2 fixation (Nardini
et al., 2000). These observations, taken into account with our findings of higher levels of T. melanosporum colonization with lower soil water availability (control and moderate irrigation treatments), suggest an interactive survival mechanism
between the plant and symbiotic fungus to adapt to the harsh soil and climatic environments where they have evolved. Our seedlings given the high irrigation treatment allocated more resources to taproot development, with relatively less for fine root production, while seedlings given no irrigation or moderate
irrigation allocated more resources to developing the mycorrhizae, which can help compensate for the lower water availability."
Attention, traduction aproximative, je n'ai pas fait d'anglais depuis très longtemps
Soumis à un stress hydrique modéré, Q ilex maintient sur de plus longues périodes que les autres espèces de ligneux méditérannéens de sols superficiels une plus haute conductance stomatique (Achevar et rambal, 1992).
On a démontré que la collonisation des chênes verts par T melanosporum réduisait les flux de sèves racinaires ce qui est compensé par une augmentation de la biomasse en racines fines, une plus grande efficacité efficacité du transport vertical d'eau vers les feuilles et une meilleure fixation du CO2 (Nardini et al., 2000).
Ces observations apportent du crédit à nos résultats d'un plus fort taux de colonisation par T melanosporum en cas d'une disponibilité en eau moindre dans le sol (expériences avec irrigation contrôlée et modérée), suggèrent un mécanisme interactif de survie entre la plante et le champignon symbiote en guise d'adaptation à des sols pauvres et aux climats dans lesquels ils ont évolués.
Nos plants, fortement arrosés consacrent plus de leurs ressources au développement de leur pivot, et relativement moins à la production de racines fines; alors que les plants peu ou pas irrigués consacrent plus de ressources à developper leurs mycorhizes, ce qui peut les aider à compenser la moindre disponibilité en eau.
OUF !
Pour faire une synthèse : il ne faut pas trop arroser les jeunes plants car cela favorise la pousse du pivot et est défavorable à la multiplication des mycorhizes de T melanosporum. Ce phénomène de développement des racines fines dont certaines sont mycorhizées serait une réponse à un stress hydrique modéré. Autre avantage évoqué par Jérôme : ne pas trop faire pousser les racines et éviter ainsi les contaminations.
Tout cela est cohérent avec le fait que notre truffe est une espèce de milieux secs et bien drainés.
Quid des tubex qui concentrent l'eau à la verticale sous le plan???
Fred
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par quel procédé le tubex concentre l eau a la verticale? .Dans cette théorie ou observation ils oublient que le systéme racinaire reagi a son micro environnement et qu il est impossible de faire un chéma du systéme racinaire , je l ai tres bien observé lors de l arrachage de 80 arbres realisé cet autone.maintenant une chose est sure si dans ces premieres année l arbre subi une sécheresse trop longue il se débarrasse de toute ces racines de surface quel que soit son systéme racinaire .Il existe des dossier sur l irrigation de la vigne qui sont tres interressant .*
jerome
jerome
OK, je pense que tu as raison. Si les grandes lignes sont déterminées génétiquement, la progression est liée à l'environnement. N'as-tu jamais pensé à stopper les pivots en créant un vide sous l'arbre?ils oublient que le systéme racinaire reagi a son micro environnement et qu il est impossible de faire un chéma du systéme racinaire
J'ai un immense pierrier dans lequel je voudrais planter des arbres. Cela serait super bien drainé, je creuse une cavité de 50 cm de prof, un bon m3 de sable calcaire mélangé avec de la terre du coin emballé dans un tissu géotextile et hop, un chêne vert au milieu rien que pour voir. La version moderne de la culture irrigué en pot géant.
Et comme il y a bien deux metres de pierres, entassées avec de gros vides entres, je pense que le pivot va pas trouver grand chose comme eau...
Je pensais au système avec tubex et motte de terre. Le pied est dans une dépression au milieu du tube. Du coup, l'apport d'eau est très localisé au niveaud du plant.par quel procédé le tubex concentre l eau a la verticale?
Fred
L'interet d'un arrosage modéré, c'est que le mycelium à de forte capacité à extraire l'eau du sol, donc si l'arrosage est modéré le mycelium joue son role et se développe, alors que s'il y a trop d'eau l'arbre peut se développer sans l'aide du mycelium.
Par contre si le stress hydrique est trop fort l'arbre et le mycelium ne peuvent pousser.
Le difficile est d'estimer, en fonction du type de sol de la saison le bon apport et la bonne façon de l'apporter.
Par contre si le stress hydrique est trop fort l'arbre et le mycelium ne peuvent pousser.
Le difficile est d'estimer, en fonction du type de sol de la saison le bon apport et la bonne façon de l'apporter.
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bien vue guillaume , apres juilet j arrose sans me casser la tete car l arbre et le mycelium n ont plus d action importante par contre avant j ai du mal a comprendre le chéma ideal et c est pas faute de faire des essaie .
salut fred ton idée de vide est bonne mais quand je pense a un essaie je garde les pieds sur terre et la premiere question que je me pose est es ce que je suis capable de le faire sur 15000 arbres ???La réponse est souvent non .jerome
salut fred ton idée de vide est bonne mais quand je pense a un essaie je garde les pieds sur terre et la premiere question que je me pose est es ce que je suis capable de le faire sur 15000 arbres ???La réponse est souvent non .jerome
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Non seulement connaitre les besoins de la truffe mais encore également savoir pour chaque centimètre carré la composition de son sol !!!! :unsure:yeuse a écrit :Bjr, Tu parles pour l'ETP je suppose, cela est très théorique ,pour la truffe il faudrait connaitre les besoins pour pouvoir se servir de l'ETP comme pour le maïs par exemple.
Jacques 37
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