mycelium

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melano
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Message par melano »

Le principe est simple sur le papier : cultiver du mycélium sur milieu de culture puis faire germer ou bouturer des plants dedans.

J'ai quasiment tout ce qu'il faut pour le faire sauf la compo du milieu de culture.

Mais on peut faire différents essais pour trouver un truc qui marche.

Si vous avez des infos à ce sujet, n'hésitez pas.

Fred
Philippe
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Message par Philippe »

Je n'apporterais aucune réponse à votre questionnement. Toutefois, j'ai déjà constaté ce phénomène.
Une piste : D'après mes observations, il semblerait qu'une zone de la truffe ayant reçu de la salive de mon chien développe ce champignon. J'ai reproduit l'expérience et ça marche !
Bonne chance à vous.
Juste une observation, si je puis me permettre : je ne suis pas pressé qu'on cultive les truffes dans des boîtes de pétri !
FREDOU
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Message par FREDOU »

Bonjour tout le monde. Je profite de ce post sur le mycélium pour vous poser une question. Je vais tenter pour la première fois de faire plusieurs plants. J’ai sous la main des verts, des pubescents et des noisetiers. Je vais les mettre dans du sable et à la cave pendant l’hiver. Mon interrogation est sur la préparation du substrat. Avez vous déjà essayé et/ou y a t- il un intérêt à le préparer dès maintenant en apportant dès que l’on veut/peut du broyat ? Je me disais ( peut-être est-ce une énorme bêtise ) que ça me permettrai de plus facilement gérer la conservation ( enfin de ne plus hésiter entre la congélation et la déshydratation ) des truffes destinées à ce broyat. Dans mon hypothèse comment va se comporter le mycélium présent sur les truffes ? Suis-je à côté de la plaque ? Quelle clé manque-t-il à ma réflexion ( à part de l'expérience, merci je savais )Fred.
Dernière modification par FREDOU le 25 oct. 2009 15:27, modifié 1 fois.
stef@
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Message par stef@ »

Salut Fredou,

je me pose exactement la meme question. J'ai l'intention de préparé mon susbstat avec des truffes que je vais récolté au fur et à mesure de la saison et ensuite y déposer mes glands ou graines quand celles si seront pretent ...
Ce qui me gene c'est le fait de congeler la truffe c'est pourquoi je vais essayer d'apporter des truffes fraiches et laisser mon substrat aux aléas climatique de l'hiver...
cette idée ma germée suite à la découverte il y a 1 mois d'une truffe retournée par le sanglier en surface ou cette derniere était envahie d'une espece de mycelium à sa base (ça ressembler comme 2 gouttes d'eau à vos photos + haut) d'ou l'idée de cette expérience ...
La solution ce trouve surement dans l'observation ...

A+ stef@
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melano
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Message par melano »

Avez vous déjà essayé et/ou y a t- il un intérêt à le préparer dès maintenant en apportant dès que l’on veut/peut du broyat ?
Bonjour,

il n'est pas exclu que les racines des arbres soit plus particulièrement réceptifs à la truffe durant une période assez restreinte de leur vie en pot. J'avais entendu parlé d'une réceptivité maximale entre le satde 4 ème et 7 ème feuille. Il faut donc qu'à ce stade précis, les racines soient au contact de structures mycéliennes apte à les mycorhizer. Lorsque tu fais tes pots classiques avec un gland déposé sur le substrat prêt fin février début mars, les arbres atteindront le stade favorable plusieurs semaines plus tard. Qui dit qu'il restera encore des structures aptes à mycorhizer (mycélium notamment)?

D'où l'idée de certains d'injecter périodiquement à l'aide de seringues de la truffe dans les pots. Cette méthode par injection semble donner de bons résultats chez certains pépis. Mais voilà, en mai, on ne trouve pas de truffes fraiches...

D'où l'idée, de décaler la germination des graines à l'automne. Là, dans ce mode de pensée, c'est l'idéal, tu fais naitre en octobre, tu ensemences par injection tout l'hiver avec de la truffe fraiche à différents stades de maturation. En mars, tes arbres sont bien développés. Ils passent un été à pousser. En novembre suivant, ils ont juste un an, sont mégas développés et font d'excellents plants.

Voilà, sur le papier, c'est simple. Mais à réaliser, c'est un peu plus coton. Quoi que j'ai actuellement des graines de charmes qui germent. Je vais les bichonner tout l'hiver à la seringue à l'insu de leur plein gré (quoi, on m'aurai mentiiii?) et on verra le taux de myco à l'automne prochain.

Si c'est concluant, il faudra alors se pencher sur une méthode pour décaler la germination des glands à l'automne suivant.

Fred
FREDOU
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Message par FREDOU »

C'est encore une possibilité, rien ne m' empêche de tenter les deux. Par contre pour ma principale reflexion, que va-t-il se passer dans mon substrat préparer à l' avance ?
Benoit
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Message par Benoit »

stef@ a écrit :je me pose exactement la meme question. J'ai l'intention de préparé mon susbstat avec des truffes que je vais récolté au fur et à mesure de la saison et ensuite y déposer mes glands ou graines quand celles si seront pretent ...
Ce qui me gene c'est le fait de congeler la truffe c'est pourquoi je vais essayer d'apporter des truffes fraiches et laisser mon substrat aux aléas climatique de l'hiver...

...C'est encore une possibilité, rien ne m' empêche de tenter les deux. Par contre pour ma principale reflexion, que va-t-il se passer dans mon substrat préparer à l' avance ?
Difficile à dire!
contamination par moisissure en cave?
ou au contraire
Mycélium super actif car non congelé et entrant naturellement en croissance ?


melano a écrit :il n'est pas exclu que les racines des arbres soit plus particulièrement réceptifs à la truffe durant une période assez restreinte de leur vie en pot. J'avais entendu parlé d'une réceptivité maximale entre le stade 4 ème et 7 ème feuille. Il faut donc qu'à ce stade précis, les racines soient au contact de structures mycéliennes apte à les mycorhizer. Lorsque tu fais tes pots classiques avec un gland déposé sur le substrat prêt fin février début mars, les arbres atteindront le stade favorable plusieurs semaines plus tard. Qui dit qu'il restera encore des structures aptes à mycorhizer (mycélium notamment)?

D'où l'idée de certains d'injecter périodiquement à l'aide de seringues de la truffe dans les pots. Cette méthode par injection semble donner de bons résultats chez certains pépis. Mais voilà, en mai, on ne trouve pas de truffes fraiches...

D'où l'idée, de décaler la germination des graines à l'automne. Là, dans ce mode de pensée, c'est l'idéal, tu fais naitre en octobre, tu ensemences par injection tout l'hiver avec de la truffe fraiche à différents stades de maturation. En mars, tes arbres sont bien développés. Ils passent un été à pousser. En novembre suivant, ils ont juste un an, sont mégas développés et font d'excellents plants.

Voilà, sur le papier, c'est simple. Mais à réaliser, c'est un peu plus coton. Quoi que j'ai actuellement des graines de charmes qui germent. Je vais les bichonner tout l'hiver à la seringue à l'insu de leur plein gré (quoi, on m'aurai mentiiii?) et on verra le taux de myco à l'automne prochain.

Si c'est concluant, il faudra alors se pencher sur une méthode pour décaler la germination des glands à l'automne suivant.

Fred
as tu une serre chauffée et éclairée ?
ou une armoire de culture? www.cultureindoor.com
parce que j'ai bien peur que tu puisses faire pousser tes graines de charmes et tes glands MAIS que tu n'atteignes pas les conditions de développement du mycélium (trop forte variation nycthémérale de température ,planché de température nocturne trop bas ) et que donc tes conditions de mychorisation ne soit atteinte que tardivement au printemps ,avec des pertes énormes de spores et de mycélium entrainé par l'eau d'arrosage ?

je me pose d'ailleurs une question depuis quelques temps ,
est ce que l'espace entre les feuillets d'un grain de vermiculite est suffisant pour stocker
_soit des spores individuelles de mélano
_soit des asques
_soit des filaments de mycélium (provenant de la gléba ou de germination des spores)

faut il d'ailleurs broyer la truffe avec la vermiculite ?
ou au contraire ,broyer la truffe à l'eau et faire boire à la vermiculite juste ce qu'il faut de broyat pour "piéger" de la matière par capillarité entre les feuillets ?
Dernière modification par Benoit le 27 oct. 2009 07:31, modifié 1 fois.
sergio
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Message par sergio »

perso l'année dernière j'ais mis toutes mes truffes gelées abimées, dans une baume (grotte en molasse) mélangées avec du sble de la truffière que j'ais remis sous des arbres non producteurs ou peut producteur, dont un viel arbre qui ne produisait plus beaucoups et que j'ai également pioché et jy ais vu quelques belle patate cette année en fleur
26 drome
jacques 37
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Message par jacques 37 »

Benoit a écrit :parce que j'ai bien peur que tu puisses faire pousser tes graines de charmes et tes glands MAIS que tu n'atteignes pas les conditions de développement du mycélium (trop forte variation nycthémérale de température ,planché de température nocturne trop bas ) et que donc tes conditions de mychorisation ne soit atteinte que tardivement au printemps ,avec des pertes énormes de spores et de mycélium entrainé par l'eau d'arrosage ?
Désolé Benoit j'ai été tenté de mettre la définition Wikipédia du terme nycthémérale que je n'avais pas intégré dans ton explication.
Le nycthémère, ou nyctémère, (du grec nukhthêmeron, mot composé à partir de nux, nuktos, « nuit », et hêmera, « jour ») est un terme technique utilisé en physiologie et en médecine, ou en science vétérinaire ou en écologie pour désigner une alternance d'un jour et d'une nuit et correspondant à un cycle biologique de 24 heures.
Ce cycle correspond chez la plupart des espèces complexes à une période de veille et une période de sommeil correspondant respectivement à un jour et à une nuit pour les espèces diurnes, et à l'inverse pour les espèces strictement nocturnes.
L'adjectif en rapport est nycthéméral.

Sans aucune allusion au célèbre groupe NTM .... :wub:
C'est pourtant pas l'envie qui m'en manquait ....
Jacques 37
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melano
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Message par melano »

as tu une serre chauffée et éclairée ?
Bonjour Benoit,

non, je n'ai pas de serre chauffée et éclairée. Pour les 10 ou 15 plants que je vais sortir, ils seront très bien à l'intérieur de la maison. Mon problème sera tout de même la température car les israeliens ont bien montré que la myco prenait bien mieux à basse température, à partir de mycélium (bien plus qu'avec les spores surtout en absence de calcium). Les résultats même au champ à partir de terre refroidie sont sans appel. Une trop haute température est néfaste pour le mycélim de truffe.

Donc, mon soucis pour cet hiver, va être la température de ma maison (entre 16 et 19°C) en attendant la fin de la construction de la serre. J'ai peur qu'il fasse trop chaud. Mais je vais tenter le coup de la myco par injection. Reste à mettre au point le substrat d'injection. Les espagnols avaient employés si ma mémoire est bonne de l'hydrogel coloïdal pour ensemmencer des plantations de noisetiers. Je ne sais pas où ça se trouve se type de gel mais ça doit se trouver. Un peu de glucose, du broyat de truffes fraiches, voire un peu de vermiculite. Le tout dans une grande seringue et hop, on injecte dans le pot une fois pas mois.

Pour la vermiculite, il faut la laisser entière. Les espaces entre les plaquettes servent de refuge aux structures mycéliennes.

Fred
jacques 37
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Message par jacques 37 »

Bonjour Fred, Benoit et vous tous
J'ai une question concernant la luminosité et l'exposition de ces plants.
Quelle importance exige t-on pour l'exposition de ces plants ?
Doivent ils être avec beaucoup de luminosité ou supportent ils la pénombre ?
D'après vous, quelle température haute et basse est la plus favorable au développement du plant et surtout de son mycélium ?
Concernant l'arrosage, pensez vous qu'il soit préférable d'humecter à l'aide d'un vaporisateur ou procéder par arrosage traditionnel ?
Merci pour vos remarques et conseils éclairés.
Jacques 37
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melano
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Message par melano »

Ben si tu veux qu'ils poussent, il leur faut de la lumière (réalisation de la photosynthèse). Surtout avec les feuillus, si la photopériode est trop faible, ils tombent les feuilles car ils estiment que c'est l'hiver. Il leur faut donc un minimum d'éclairement dans la journée même si ce n'est pas 24 / 24 h.

Pour la température, plus c'est haut, plus le végétal aime (jusqu'à 25 / 30 °C) en revanche, le principal apport des études israéliennes est que 14°C semble être une température très favorable pour le mycélium.

Pour l'arrosage, il vaudrait mieux éviter le lessivage du substrat. Cette année, j'ai arrosé à l'arrosoir, mais c'est violent et ça emporte la terre. Du coup, il y a une baisse du niveau de la terre dans les pots et les racines s'en trouvent réduites. Je pense installer un arrosage automatique dans ma serre avec un système d'aspersion.

Fred
Benoit
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Message par Benoit »

jacques 37 a écrit :....J'ai une question concernant la luminosité et l'exposition de ces plants.
Quelle importance exige t-on pour l'exposition de ces plants ?
Doivent ils être avec beaucoup de luminosité ou supportent ils la pénombre ?
D'après vous, quelle température haute et basse est la plus favorable au développement du plant et surtout de son mycélium ?
Concernant l'arrosage, pensez vous qu'il soit préférable d'humecter à l'aide d'un vaporisateur ou procéder par arrosage traditionnel ?
Merci pour vos remarques et conseils éclairés.
je suis étonné que les israeliens ...
la truffes étant dans des milieux thermophile et xérophile
......
les pépinièristes utilisant des serres !
.....
les brulés apparaissant en période chaude dans les truffières

je cherche à vérifier ?
ça m'étonne beaucoup





melano a écrit :Ben si tu veux qu'ils poussent, il leur faut de la lumière (réalisation de la photosynthèse). Surtout avec les feuillus, si la photopériode est trop faible, ils tombent les feuilles car ils estiment que c'est l'hiver. Il leur faut donc un minimum d'éclairement dans la journée même si ce n'est pas 24 / 24 h.

Pour la température, plus c'est haut, plus le végétal aime (jusqu'à 25 / 30 °C) en revanche, le principal apport des études israéliennes est que 14°C semble être une température très favorable pour le mycélium.

Pour l'arrosage, il vaudrait mieux éviter le lessivage du substrat. Cette année, j'ai arrosé à l'arrosoir, mais c'est violent et ça emporte la terre. Du coup, il y a une baisse du niveau de la terre dans les pots et les racines s'en trouvent réduites. Je pense installer un arrosage automatique dans ma serre avec un système d'aspersion.

Fred
programmateur journalier Theben timer et Lampe de culture (voir sur www.cultureindoor.com )
pour augmenter la photopériode ,si tu veux commencer le cycle en hiver ?
c'est faisable
programmation d'aspersion aussi
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