À la recherche du père de nos truffes.
Modérateurs : jacques 37, galistruffe, phil, uncinat55
Re: À la recherche du père de nos truffes.
A mon sens:
La truffe est comme un fruit (il se dévelloppe de façon végétative), un fruit n'a pas de sexe, par contre il contient des graines (spores) qui sont pour certaines + et pour d'autres - (ce qui n'est pas le cas des graines....)
joel
La truffe est comme un fruit (il se dévelloppe de façon végétative), un fruit n'a pas de sexe, par contre il contient des graines (spores) qui sont pour certaines + et pour d'autres - (ce qui n'est pas le cas des graines....)
joel
Re: À la recherche du père de nos truffes.
C'est en se sens que la truffe se trouve à une limite entre le règne végétal et le règne animal, la graine peut être + ou - , exactement comme il y a des animaux qui naissent male ou femmelle.....
Re: À la recherche du père de nos truffes.
Bonjour,
Question SVP
les anthéridies contient des gamètes
ont -ils des flagelles
si oui, ils se propagent mieux en milieux acqueux
(pluies de printemps)
J'espère être compréhensible
Cordialement,JJR24
Question SVP





J'espère être compréhensible

Cordialement,JJR24
Re: À la recherche du père de nos truffes.
Salut Jérome
Quand tu dis dans un post précédent :
Prenons l'exemple d'un pépi qui fait germer un gland en godet dans un substrat truffé. Quelle est l'origine des premières mycorhises sur les jeunes racines ? Moi je ne vois que les spores présentes dans le substrat.
A+
Quand tu dis dans un post précédent :
Quel est alors le support qui sert à mycorhiser ?la spore ne peut mycorhiser une racine
Prenons l'exemple d'un pépi qui fait germer un gland en godet dans un substrat truffé. Quelle est l'origine des premières mycorhises sur les jeunes racines ? Moi je ne vois que les spores présentes dans le substrat.
A+
phil
Re: À la recherche du père de nos truffes.
Phil : si j'ai tout suivi il y a aussi le reste, la chair, ou "agrégat" venant de l'hyphe mère (+) initiale ou ascogone. Ces cellules remises en terre pourraient poursuivre un développement végétatif avant même que les spores ne germent.
Par contre, avec une seule truffe, on se retrouverait théoriquement avec un seul mycelium et donc des mycorhizes toutes identiques... Je ne sais pas si c'est grave mais ca me parait fragile comme système (donc mieux vaudrait mycorhizer avec plusieurs truffes).
Joel : je suis à peu près d'accord avec ton image sauf que pour moi le fruit serait plutot l'asque unitaire qui elle contient les spores + et -
jjr24 : de ce que j'ai lu, il n'y aurait pas de flagelle. Mais étant donné le caractère général présenté pour les ascocarpes, on n'est pas à l'abri que la truffe ait des particularités incoupconnées et non observées de ce genre
Seb
Par contre, avec une seule truffe, on se retrouverait théoriquement avec un seul mycelium et donc des mycorhizes toutes identiques... Je ne sais pas si c'est grave mais ca me parait fragile comme système (donc mieux vaudrait mycorhizer avec plusieurs truffes).
Joel : je suis à peu près d'accord avec ton image sauf que pour moi le fruit serait plutot l'asque unitaire qui elle contient les spores + et -
jjr24 : de ce que j'ai lu, il n'y aurait pas de flagelle. Mais étant donné le caractère général présenté pour les ascocarpes, on n'est pas à l'abri que la truffe ait des particularités incoupconnées et non observées de ce genre

Seb
contrairement au doute, seule la certitude rend fou
Re: À la recherche du père de nos truffes.
salut Tuber01
OK la chair, la gléba. Mais alors pourquoi on arrive aussi à mycorhiser des jeunes plants avec des truffes congelées ? Dans ce cas, le mycélium de la gléba est cramé par la congélétion, non ?
On arrive même à mycorhiser, si ma mémoire est bonne, avec des spores démélanisées et séprées de la gléba. Bilan : pour moi les spores peuvent produire des mycorhises.
A+
OK la chair, la gléba. Mais alors pourquoi on arrive aussi à mycorhiser des jeunes plants avec des truffes congelées ? Dans ce cas, le mycélium de la gléba est cramé par la congélétion, non ?
On arrive même à mycorhiser, si ma mémoire est bonne, avec des spores démélanisées et séprées de la gléba. Bilan : pour moi les spores peuvent produire des mycorhises.
A+
phil
Re: À la recherche du père de nos truffes.
Bonjour Joël et Jérome
Après lecture du post de melano :
Et surtout pour finir : merci de nous en faire profiter !
A+
C'est sûr que c'est un sacré résultat. J'en suis bien loin.J Gravier a écrit :nous ce qu'on constate c'est qu'on arrive à avoir 80/100 d'arbres producteurs et même plus.... donc 111 ou 121 n'y sont pour rien.... sur certaines parcelles des arbres produisent depuis bientôt 20 ans de façon continue.... il y a autre chose....
Après lecture du post de melano :
Je voudrai juste préciser ma pensée quand je parlais d'empirisme à propos de vos savoir-faire. Je ne sous entendais pas du tout que vous saviez produire des truffes sans savoir pourquoi. L'empirisme c'est l'acquisition des connaissances par l'expérience. Et ça correspond bien à votre démarche. Vous avez construit vos savoir-faire (qui vous ont permis d'aboutir à une production pérenne et en quantité) par vos expérimentations au champ. Mais vous êtes allez au delà. Vous avez tiré des conclusions de vos essais et vous donnez une interprétation, un objectif, à chacune de vos actions culturales (arrosage, taille aérienne, taille racinaire, apport de truffes ...).melano a écrit :je pense que si certains trufficulteurs ont de très bons résultats sans savoir pourquoi, il y en a bien deux sur cette planète qui sont allés au delà. Eux ont non seulement trouvé les méthodes qui marchent, mais ils les ont comprises, ils font beaucoup d'expérimentation et chose remarquable, ils expliquent les principes de leur réussite avec beaucoup de lucidité / altruisme
Et surtout pour finir : merci de nous en faire profiter !
A+
phil
Re: À la recherche du père de nos truffes.
Oui Seb et c'est pour cela qu'une truffière regroupe plusieurs individus génétiquement différents car il est probable que les spores d'une même truffe, de sexe + ou - , comme les hyphes d'une même truffe, ne sont pas autofertiles. La reproduction sexuée appelle le mélange génétique.
Renlo
Renlo
Re: À la recherche du père de nos truffes.
Oui Seb, tu as raison, on pourrait considérer l'asque comme un "fruit", mais aussi comme un sac à pépins.... j'ai plutôt pensé à la truffe car le "champignon truffe" n'a pas besoin de faire des ascocarpes pour se devellopper et prospérer.... la "fructification par ascocarpe"c'est uniquement sous certaines conditions....
Génévrier..... ben, heu..... je n'ai pas toujours été agriculteur
mais j'ai horreur de répéter et de faire toujours les mêmes choses.... c'est terrible ce que je dis mais c'est vrai et c'est plus fort que moi, je m'ennuie très vite.... ce qui ne m'empèche pas d'etre patient quand ça se justifie....
joel
Génévrier..... ben, heu..... je n'ai pas toujours été agriculteur

joel
Re: À la recherche du père de nos truffes.
Bonsoir,
merci Tuber01 pour la réponse; on ne sait pas ce qui déclenche la production
Cordialement.JJR24
merci Tuber01 pour la réponse; on ne sait pas ce qui déclenche la production

Cordialement.JJR24
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Re: À la recherche du père de nos truffes.
phil on dis beaucoup de betises dans ce domaine ( meme moi surement quelques fois ) tous le monde dis qu il faut surgeler les truffes a plusieurs reprises pour faire eclater les asques avant de se servir des truffes alors que la preuve que les spores germent n est connue que depuis deux ans .
en fait il faut surgeler et degeler les truffes a plusieurs reprise pour imiter la nature ce qui stimule le mycelium de la gléba mais cela tu ne lira nulle par puisque tres peu de personnes font leur propre expérimentation et observation .jerome
en fait il faut surgeler et degeler les truffes a plusieurs reprise pour imiter la nature ce qui stimule le mycelium de la gléba mais cela tu ne lira nulle par puisque tres peu de personnes font leur propre expérimentation et observation .jerome
Re: À la recherche du père de nos truffes.
Bonsoir Jérôme,
je viens de rerelire l'étude de Rubini faite sur la génétique des racines des plants mycos à 6 mois et à 19 mois.
Ils ont pris des truffes dont ils ont identifiés le signe de la gléba. Ils avaient des truffes + et des truffes -. Ils ont mycorhizé des lots de chênes avec une seule truffe connue à chaque fois.
Dans chaque cas (sauf 1), les mycorhizes avaient les deux signes à 6 mois dans des proportions aléatoires en fonction des lots. A 19 mois, un signe prend le dessus indépendamment du signe de la gleba de la truffe qui a servit à inoculer.
Ils ont fait le test dans le sol : rebelotte. Dans tous les cas, des sols avec + et des sols avec - souvent les deux ensemble indépendamment du signe de la gléba qui a été utilisée pour faire les plants.
Cela veut dire que les spores germent, que les filaments issus de la germination colonisent le sol et font des mycorhizes.
Dans la même étude, en milieu naturel, ils ont analysé l'ADN des mycos, du sol et des truffes (gleba et spores). ADN des mycos d'un arbre en intégralité = ADN du sol autour = ADN gleba de la truffe = ADN retrouvé dans les spores (avec dans les spores en + un autre ADN différent = celui du père).
Cela veut dire que un individu et un seul, forme les mycorhizes de l'arbre, colonise le sol, forme la gleba de la truffe et une spore sur deux. C'est la mère des truffes.
Après, il y a deux solutions. Ou le filament mycélien maternel vient d'une mycorhize formée avant fécondation, rencontre le père et forme la trufette qui est du coup rattachée à la myco de la racine. Ou le film a lieu à l'envers : il y a d'abord fécondation pour faire une truffette libre puis le filament va vers une racine former une mycorhize (ou c'est la racine qui vient à la truffette et ça forme la mycorhize).
Pour le père, on sait encore moins de chose. On l'a trouvé très loin des mères et on ne sait pas comment il vient.
Toutefois, d'après M Le Tacon, chez magnatum, la fusion de deux cellules de filaments issus de spores a été observée. Cela peut même se passer dans l'asque encore non éclatée. Il s'agit d'une plasmogamie. Par contre, jamais la fusion des noyaux n'a été observée (caryogamie). Pourtant cette phase est nécessaire à la réalisation de la cellule oeuf avant la méiose.
Fred
je viens de rerelire l'étude de Rubini faite sur la génétique des racines des plants mycos à 6 mois et à 19 mois.
Ils ont pris des truffes dont ils ont identifiés le signe de la gléba. Ils avaient des truffes + et des truffes -. Ils ont mycorhizé des lots de chênes avec une seule truffe connue à chaque fois.
Dans chaque cas (sauf 1), les mycorhizes avaient les deux signes à 6 mois dans des proportions aléatoires en fonction des lots. A 19 mois, un signe prend le dessus indépendamment du signe de la gleba de la truffe qui a servit à inoculer.
Ils ont fait le test dans le sol : rebelotte. Dans tous les cas, des sols avec + et des sols avec - souvent les deux ensemble indépendamment du signe de la gléba qui a été utilisée pour faire les plants.
Cela veut dire que les spores germent, que les filaments issus de la germination colonisent le sol et font des mycorhizes.
Dans la même étude, en milieu naturel, ils ont analysé l'ADN des mycos, du sol et des truffes (gleba et spores). ADN des mycos d'un arbre en intégralité = ADN du sol autour = ADN gleba de la truffe = ADN retrouvé dans les spores (avec dans les spores en + un autre ADN différent = celui du père).
Cela veut dire que un individu et un seul, forme les mycorhizes de l'arbre, colonise le sol, forme la gleba de la truffe et une spore sur deux. C'est la mère des truffes.
Après, il y a deux solutions. Ou le filament mycélien maternel vient d'une mycorhize formée avant fécondation, rencontre le père et forme la trufette qui est du coup rattachée à la myco de la racine. Ou le film a lieu à l'envers : il y a d'abord fécondation pour faire une truffette libre puis le filament va vers une racine former une mycorhize (ou c'est la racine qui vient à la truffette et ça forme la mycorhize).
Pour le père, on sait encore moins de chose. On l'a trouvé très loin des mères et on ne sait pas comment il vient.
Toutefois, d'après M Le Tacon, chez magnatum, la fusion de deux cellules de filaments issus de spores a été observée. Cela peut même se passer dans l'asque encore non éclatée. Il s'agit d'une plasmogamie. Par contre, jamais la fusion des noyaux n'a été observée (caryogamie). Pourtant cette phase est nécessaire à la réalisation de la cellule oeuf avant la méiose.
Fred
Re: À la recherche du père de nos truffes.
Ok, ça c'est très clair Fred,
Donc la "fusion" entre deux mycéliums à lieu, soit elle est prise en charge par "du mycélium mère" et ça donne une truffette, soit elle "avorte" et on atteint pas le stade "truffette"..... la truffette n'est donc jamais indépendante et se dévelloppe de façon végétative à partir de son support....
la boucle est bouclée... non ? .... ensuite il faut voir le détail entre chaque phase...
joel
Donc la "fusion" entre deux mycéliums à lieu, soit elle est prise en charge par "du mycélium mère" et ça donne une truffette, soit elle "avorte" et on atteint pas le stade "truffette"..... la truffette n'est donc jamais indépendante et se dévelloppe de façon végétative à partir de son support....
la boucle est bouclée... non ? .... ensuite il faut voir le détail entre chaque phase...
joel
Re: À la recherche du père de nos truffes.
Bonjour,
D'abord merci à Fred pour avoir ouvert cette discussion passionnante.
Serait-il possible d'établir quelques schémas, suivant les hypothèses, pour mieux comprendre ?
Exemple de schéma:
http://www.intellego.fr/soutien-scolair ... -vie/47733
C'est peut-être un gros travail, je ne me rends pas compte ?
Cdt,
Jean Claude
D'abord merci à Fred pour avoir ouvert cette discussion passionnante.
Serait-il possible d'établir quelques schémas, suivant les hypothèses, pour mieux comprendre ?
Exemple de schéma:
http://www.intellego.fr/soutien-scolair ... -vie/47733
C'est peut-être un gros travail, je ne me rends pas compte ?
Cdt,
Jean Claude
Achetez un Stradivarius ne fera pas de vous un bon concertiste, achetez un chien truffier de trois mois pour sa génétique ou sa lignée, ne fera pas de vous un bon rabassier.