Sexualité de la truffe.
Modérateurs : phil, uncinat55, jacques 37, galistruffe
Re: Sexualité de la truffe.
bonsoir,
Je pencherai plutôt pour des clones que des jumeaux,puisqu'elles sont issues avec le même père et la même mère ,de la même truffe donc identique, mais il faudrait savoir si dans une asque toutes les spores sont pères et dans d'autres sont mères,ou bien sont mélangées,on comprendrai mieux de toujours trouver la même mère et les mêmes pères et un peu mieux comprendre la consanguinité.
La question si quelqu'un doit le voir,doit lui être posée ,c'est important pour mieux comprendre
lubin
Je pencherai plutôt pour des clones que des jumeaux,puisqu'elles sont issues avec le même père et la même mère ,de la même truffe donc identique, mais il faudrait savoir si dans une asque toutes les spores sont pères et dans d'autres sont mères,ou bien sont mélangées,on comprendrai mieux de toujours trouver la même mère et les mêmes pères et un peu mieux comprendre la consanguinité.
La question si quelqu'un doit le voir,doit lui être posée ,c'est important pour mieux comprendre
lubin
Re: Sexualité de la truffe.
Bonsoir Lubin,lubin 81 a écrit :bonsoir,
Je pencherai plutôt pour des clones que des jumeaux,puisqu'elles sont issues avec le même père et la même mère ,de la même truffe donc identique,
Admettons qu'effectivement notre truffe de l'année n soit issues du croisement de produits issus d'une truffe de l'année n-1.
Dans la truffe de l'année n-1 que trouve-t-on?
- de la gléba de la mère, à priori stérile
- des spores issues du brassages des gènes de la mère et du père de l'année n-1. La moitié sont en théorie du même mat que la mère, l'autre étant du même mat que le père.
Un des gros avantages de la reproduction sexuée, c'est de brasser les gènes. Lors de là méiose, les chromosomes du zygote issu de la fécondation subissent deux brassages. En prophase de première division, il y a un brassage intrachromosomique lors d'enchevêtrements entre les paires de chromosomes homologues. Des petits fragments du chromosome maternel sont échangés avec des fragments du chromosome homologue du père.
Puis lors de l'anaphase de la première division, les paires de chromosomes homologues se séparent de manières aléatoire et se répartissent dans les deux cellules formées.
À l'issue de ces deux brassages, il est strictement impossible qu'une spore ait un patrimoine génétique identique à un deux deux parents, chaque spore est unique en théorie.
Malheureusement nos lunettes sont très mauvaises pour observer les différences entre le matériel génétique contenu dans les spores. D'une part, on fait subir aux spores un traitement agressif pour détruire l'enveloppe, ensuite on n'observe que 14 microsatellites correspondants à 14 petits bouts du génome et enfin, on déduit le père par soustraction de l'ADN total auquel on retire celui de la mère. On trouve donc parfois des pères et des mères identiques pour les sites observés mais c'est qu'on regarde mal. Si on regardait l'intégralité du génome, on verrait des différences mais on ne sait pas faire.
Donc, dans le sol au début de l'année n, on a sans doute du mycélium de la mère de l'année n-1 si elle est restée dominante d'une année sur l'autre (seulement dans 25 % des cas) oú plus probable, des filaments mycéliens d'une nouvelle mère (75 % de turn over annuel). On a les spores de l'année n-1 qui sont sans doute encore inaptes à germer et on a les spores des années antérieures qui elles sans doute sont plus aptes à germer. Mais en aucun cas compte tenu des brassages qui ont eu lieu lors de la méiose, ils n'ont le même patrimoine génétique qu'aucun des parents des années précédentes.
La seule solution que je vois pour avoir des spores avec les mémés parents d'une année sur l'autré c'est que les mycéliums parentaux soient les mêmes plusieurs années de suite (donc père et mère pérenne), ca ne peut pas passer par les spores.
Pareil pour des truffes ayant les mêmes parents la même année, il serait très rare que ça soit trois spores qui auraient germées à trois endroits différents du brûlés. Le plus probable, c'est des mycéliums identiques.
Dans une asque, les spores ne sont ni pères ni mères. Elles ont juste un mat déterminé. C'est l'environnement qui déterminera ce qu'elles deviendront par la suite. Celle du mat de la mère dominante pourront seulement donner des mëres et les autres des pères. Oú alors, mais il y a peu de chance, elles seront les deux.mais il faudrait savoir si dans une asque toutes les spores sont pères et dans d'autres sont mères,ou bien sont mélangées
Ensuite, en théorie, dans une asque, les spores sont issues de la méiose donc, il y a statistiquement autant de chance d'y trouver des mat 1-1 que des mat 1-2-1. Il y a donc les eux ensemble.
Je sais, c'est pas simple.
Fred
Re: Sexualité de la truffe.
L'autre voie pour conserver des individus au même patrimoine génétique c'est la reproduction asexuée qui est une forme de clonage. Pour melano elle n'a jamais été observée, ce qui ne suffit pas pour l'exclure.
Renlo
Renlo
Re: Sexualité de la truffe.
Comme le démontre Fred, je ne crois pas aux spores jumeaux qui au bout du cycle feraient des truffes jumelles, le chemin complet me parait trop improbable donc suffisamment rare pour que Elisa soit pile poil tombée sur un cas lors de son analyse.
Une forme de clonage par contre ....
il peut donc très probablement y avoir un mycélium mère identique qui reparte de cette dernière... et qui soit fertile.
Seb
Une forme de clonage par contre ....
je pensais que seules les veines blanches étaient stériles, mais pas le reste de la gleba?melano a écrit : - de la gléba de la mère, à priori stérile
il peut donc très probablement y avoir un mycélium mère identique qui reparte de cette dernière... et qui soit fertile.
Seb
contrairement au doute, seule la certitude rend fou
Re: Sexualité de la truffe.
bonjour,
Fred je n'exclue aucune possibilité ,car il est trop tôt pour s'avancer et dire ceci ,cela,car jusqu'à ce que les espagnols nous démontre qu'en mettant dans un même trou des spores on avait des truffes,les spores pour la recherche n'étaient pas la priorité,on se contentait des mycorhizes, qui faisaient tout,aujourd'hui on commence à avancer qu'il faudrait une spore qui germe dans le sol,et rencontre un filament, etc...alors attendons de voir .ne nous précipitons pas d'exclure des choses dont les scientifiques n'ont pas finit d'exploiter et encore on aura beaucoup de surprises....très certainement.
Ce que je peux dire aujourd'hui avec certitude que des arbres avec des mycos sont stériles, ne produisent pas,et dans les grandes réunions où nos chercheurs sont là,on leur pose la question pourquoi,? ils ne savent pas.
Lubin
Fred je n'exclue aucune possibilité ,car il est trop tôt pour s'avancer et dire ceci ,cela,car jusqu'à ce que les espagnols nous démontre qu'en mettant dans un même trou des spores on avait des truffes,les spores pour la recherche n'étaient pas la priorité,on se contentait des mycorhizes, qui faisaient tout,aujourd'hui on commence à avancer qu'il faudrait une spore qui germe dans le sol,et rencontre un filament, etc...alors attendons de voir .ne nous précipitons pas d'exclure des choses dont les scientifiques n'ont pas finit d'exploiter et encore on aura beaucoup de surprises....très certainement.
Ce que je peux dire aujourd'hui avec certitude que des arbres avec des mycos sont stériles, ne produisent pas,et dans les grandes réunions où nos chercheurs sont là,on leur pose la question pourquoi,? ils ne savent pas.
Lubin
Re: Sexualité de la truffe.
On est d'accord, on n'est qu'au début des investigations mais on avance. Il ne faut rien exclure mais pour produire des truffes en janvier, la fécondation en mai est juste une condition nécessaire mais très loin d'être suffisante.
Combien de producteurs avec des beaux brûlés ramènent des spores tous les ans et pratiquent un arrosage rationnel afin de produire sauver et faire grossir d'éventuelles truffettes?
Fred
Combien de producteurs avec des beaux brûlés ramènent des spores tous les ans et pratiquent un arrosage rationnel afin de produire sauver et faire grossir d'éventuelles truffettes?
Fred
Re: Sexualité de la truffe.
bonjour,
Bernard avez-vous pu voir C.M...T dimanche et poser des questions sur la sexualité?.Merci
Lubin
Bernard avez-vous pu voir C.M...T dimanche et poser des questions sur la sexualité?.Merci
Lubin
Re: Sexualité de la truffe.
Bonjour
J'ai juste croisé Cl Murat, nous nous avons dit bonjour, je pensais le revoir, mais il y avait foule.
Habituellement il donnait une conférence, mais je n'ai rien vu au programme.
Il y a des formations prévues prochainement, j'attends le programme et j'espère qu'il en fera partie.
J'ai juste croisé Cl Murat, nous nous avons dit bonjour, je pensais le revoir, mais il y avait foule.
Habituellement il donnait une conférence, mais je n'ai rien vu au programme.
Il y a des formations prévues prochainement, j'attends le programme et j'espère qu'il en fera partie.
Dans la vie tout n'est qu'une histoire de dosage , encore faut-il avoir le courage d'oser doser !
Re: Sexualité de la truffe.
Merci ,Bernard
Re: Sexualité de la truffe.
Bonjour
Etes vous d'accord avec ce qui suit :
← La « truffe » que nous consommons (qui est l’organe reproducteur de la truffe noire)
résulte d'une fécondation entre deux individus très différents : le premier, de grande taille,
considéré comme la mère, est associé aux racines des arbres voisins. Il persiste d’année en
année et nourrit la truffe. Le second, considéré comme le père, est plus petit, annuel, et n’est
pas associé aux racines d’arbres. Il pourrait résulter de la germination d’une spore non
dispersée, formée précédemmentsorte de mâle qui ne survit que pour féconder un individu
mieux installé
La plantation d’arbres inoculés n’a pas changé la diversité génétique des
populations de truffes noires par rapport aux sites sauvages. Les gènes circulent donc encore
librement entre ces milieux. A un détail près : en plantation, le nombre de pères est plus
élevé et ils sont plus variés génétiquement, peut-être en raison d’apports de spores, volontaires
ou non, lors des traitements trufficoles.
Il existe une variabilité géographique de la diversité génétique dans la région Languedoc-
Roussillon, qui est encore préservée dans les plantations. Cela suggère qu’il ne faut pas trop
mélanger les provenances des arbres inoculés si l’on souhaite préserver des caractéristiques
génétiques locales de la truffe noire.
JP 37
Etes vous d'accord avec ce qui suit :
← La « truffe » que nous consommons (qui est l’organe reproducteur de la truffe noire)
résulte d'une fécondation entre deux individus très différents : le premier, de grande taille,
considéré comme la mère, est associé aux racines des arbres voisins. Il persiste d’année en
année et nourrit la truffe. Le second, considéré comme le père, est plus petit, annuel, et n’est
pas associé aux racines d’arbres. Il pourrait résulter de la germination d’une spore non
dispersée, formée précédemmentsorte de mâle qui ne survit que pour féconder un individu
mieux installé
La plantation d’arbres inoculés n’a pas changé la diversité génétique des
populations de truffes noires par rapport aux sites sauvages. Les gènes circulent donc encore
librement entre ces milieux. A un détail près : en plantation, le nombre de pères est plus
élevé et ils sont plus variés génétiquement, peut-être en raison d’apports de spores, volontaires
ou non, lors des traitements trufficoles.
Il existe une variabilité géographique de la diversité génétique dans la région Languedoc-
Roussillon, qui est encore préservée dans les plantations. Cela suggère qu’il ne faut pas trop
mélanger les provenances des arbres inoculés si l’on souhaite préserver des caractéristiques
génétiques locales de la truffe noire.
JP 37
Re: Sexualité de la truffe.
Bonjour JP,
je ne sais pas qu'elle est l'étude qui permet de tirer la conclusion du dernier paragraphe.
Nous l'avons déjà évoqué sur le forum l’intérêt de faire avec les pépi des contrats en fournissant les truffes et le support végétal.
Si un de nous en sais mieux, d'ou viennent ces conclusions?
Didier
je ne sais pas qu'elle est l'étude qui permet de tirer la conclusion du dernier paragraphe.
Nous l'avons déjà évoqué sur le forum l’intérêt de faire avec les pépi des contrats en fournissant les truffes et le support végétal.
Si un de nous en sais mieux, d'ou viennent ces conclusions?
Didier
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Re: Sexualité de la truffe.
J p 37
Si on était sûr d'éliminer la production de truffes immatures j'approuve car c'est ce que je recherche par les apports de spores.Jm
Si on était sûr d'éliminer la production de truffes immatures j'approuve car c'est ce que je recherche par les apports de spores.Jm
VAUCLUSE PIEDS DU VENTOUX NORD
"quoique l'on dise ou que l'on fasse le cul du rabassier sentira toujours le thym"
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Re: Sexualité de la truffe.
Cela ne vient pas de moi bien sûr, c'est une source de la presse trufficole, c'était juste par curiosité pour savoir si d'autres avait la même source et savoir ce qu'ils en pensait.
JP 37
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Re: Sexualité de la truffe.
Bonjour jp37
C'est bien de faire un résumé sur la sexualité de la truffe.
Pour ma part je ne peux te répondre car mes connaissances sur le sujet sont trop insuffisantes.
Chaque fois que j'ai cru comprendre quelque chose j'ai été contredit en suivant.
Donc je laisse les spécialistes apporter leurs savoirs .
Cdlt. Jcr
C'est bien de faire un résumé sur la sexualité de la truffe.
Pour ma part je ne peux te répondre car mes connaissances sur le sujet sont trop insuffisantes.
Chaque fois que j'ai cru comprendre quelque chose j'ai été contredit en suivant.
Donc je laisse les spécialistes apporter leurs savoirs .
Cdlt. Jcr
Si tes résultats ne sont pas à la hauteur de tes espérances dis toi que le grand chêne aussi, un jour a été un gland.
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Re: Sexualité de la truffe.
JMLeromain84 a écrit :J p 37
Si on était sûr d'éliminer la production de truffes immatures j'approuve car c'est ce que je recherche par les apports de spores.Jm
A mon avis ton problème est ailleurs, soit ton sol soit ta façon culturale ( la profondeur de ton travail peut être, l'irrigation aussi...)
Quand la nature fait avorter c'est rejeton c'est qu'elle a rencontrer un problème à un moment donner.
Est tu sur d'avoir contrôler toutes les pistes ?
Je pense pas que ce soit le problème majeur de la trufficulture, on le voit bien en ce moment avec toute ces truffes de mauvaises qualité sur nos marchés, elles ont souffert de une ou plusieurs choses pour être à ce niveau là.
Stef