Cultiver sans eau ... ou presque ....

Le choix de l'essence, les techniques de plantation, la taille, le travail du sol, l'irrigarion , méthodes de rénovation...

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OLIVE81
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Cultiver sans eau ... ou presque ....

Message par OLIVE81 »

Bonjour à tous.

2015 année de canicule et de sécheresse pour beaucoup d'entre-nous .... l'occasion de s'interroger sur la nécessité d'une irrigation performante ou de solutions alternatives. D'après les infos que je peux trouver de ci delà et les retours d'expérience dont on peut me faire part, il me semble évident que pour arriver à des niveaux de production importants, la maîtrise de l'humidité du sol est indispensable. De ce point de vue là je pense que nous avons, pour beaucoup, trop tendance à attendre la pluie alors qu'il faudrait indépendamment de la pluviometrie naturelle avoir le réflexe d'arroser systématiquement et régulièrement, peut-être même plusieurs fois par semaine quasiment d'avril à octobre.... Mais .... nous n'aspirons pas tous à des rendements extraordinaires et n'avons pas tous la possibilité de consacrer temps et budgets à la mise en œuvre d'installations d'arrosage performantes. Et beaucoup, comme moi, se contentent de faire comme on dit avec les moyens du bord.... Est-ce que pour autant on ne peux pas arriver à une certaine régularité de production en mettant en œuvre d'autres techniques en complément d'un arrosage traditionnel (à l'arrosoir ou au tuyau ;-)) .... avez vous déjà entendu parlé de Pascal Poot ???? Ce maraîcher original, spécialiste de la tomate, cultive 3 ha de terres difficiles du côté de bezier. il a depuis plus d'une quinzaine d'années développé une méthode de culture sans eau ni intrans qui fascine bon nombre d'agronomes français (je vous laisse le soin de rechercher des sujets sur le net, ils ne manquent pas).... Un tas de questions tounent dans ma tête, mais sans tomber dans le juqu'au boutisme (on a tous un peu d'eau quelque part) je vous propose de mettre en commun nos pratiques pour optimiser la ressouce, voir ce qui marche, ce qui ne marche pas, le trufficulteur est un expérimentateur dans l'âme mais les résultats obtenus bons ou mauvais restent souvent dans le secret des exploitations.

Quelles connaissances avons-nous de la façon dont l'eau circule dans nos sols ?
Comment rendre disponible la réserve utile du sol ?
Comment optimiser les arrosages quand on a pas de goutte à goutte ?

....

La truffe est un chameau ... mais elle n'en reste pas moins un champignon .... l'eau lui est nécessaire ... mais l'exemple de truffières naturelles productives sans interventions humaines nous montre aussi sa capacité à s'adapter.

Merci de vos participations !!

Olive
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bion
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Re: Cultiver sans eau ... ou presque ....

Message par bion »

Bonjour,

La méthode Poot me semble difficile à adapter à la truffe, vu la durée des cycles de production. Trois cycles de tomate, c'est trois ans, trois cycles pour la truffe, c'est dans le meilleur des cas 10 ans, avec une complexité sans rapport:
D’où vient le caractère qui permet une production sans arrosage et précoce? De l'arbre? Du champignon? des plantes accompagnatrices, des bactéries du sol........

En ce qui concerne l'eau dans le sol, le filet d'eau que j'avais découvert début juin, en contrebas de ma dernière parcelle plantée, après un printemps avec des précipitations dans la moyenne (300mm de janvier à juin) s'est tari fin juillet.
Je m'attendais à le voir réapparaitre avec les pluies d'automne (203mm sur les trois derniers mois), il n'en est rien.
Je suppose que pour le moment l'eau se stocke dans la terre et la roche (calcaire poreux), et que cela ne se remettra à couler que lorsque le sol sera saturé.

Pour l'arrosage, à moins d'y consacrer beaucoup de temps, difficile de se passer de l'aspersion. Surtout si l'on veut bien imprégner la terre, et que l'on utilise l'arrosoir ou le tuyau avec une pomme.

La récupération d'eau de pluie apporte un plus, mais se pose le problème du stockage, assez onéreux pour les gros volumes. Se pose de plus le problème du gel pour les cuves en surface.

Je pense que pour ceux qui comme moi n'ont pas accès à un puits, un cours d'eau, ou à l'eau agricole la meilleure solution reste le forage.


Michel.
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melano
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Re: Cultiver sans eau ... ou presque ....

Message par melano »

Il y a des sols qui gardent l'eau et d'autres non. L'argile et la matière organique sont les clés pour avoir un sol qui reste humide.

Ensuite, on peut jouer avec les paillages pour limiter l'évaporation oú le trop d'eau.

Pour les cèpes, c'est une histoire de température qui déclenche les pousses. C'est mis en évidence depuis quelques années. Il faut que la tempêrature du sol passe sous 15 degrés. Et plus ca y passe, plus la pousse est belle.

Fred
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tuber01
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Re: Cultiver sans eau ... ou presque ....

Message par tuber01 »

cette année j'ai bcp misé sur les résidus de taille de fin juin tous laissés en place sur le sol jusque mi aout, arbres arrosés ou pas.
ca fait un beau merdier à gérer et à évacuer ensuite, donc difficile à "industrialiser" comme méthode, et le verdict pour l'instant ne se fera qu'en janvier prochain.
d'ailleurs on devrait attendre les bilans de la production pour confronter les observations, pour cette année en tous cas.

Seb
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OLIVE81
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Re: Cultiver sans eau ... ou presque ....

Message par OLIVE81 »

Bonjour,

merci de vous associer à cette réflexion. Le problème de départ est de quantifier les besoins. Pour moi la truffe, comme tous les être vivants, a besoin d'eau de sa naissance à sa mort mais, je suppose dans des quantités variables. Pour autant sous notre climat tempéré du Tarn j'estime qu'une période d'arrosage raisonnable serait d'avril à octobre, si l'on part du principe que les hivers sont relativement humide. Mais le problème c'est que quand on me parle d'arrosage j'entends de tout. Certains disent qu'il faut plus de 120 mm par mois (impensable sur 6 mois consécutifs), d'autres disent que la truffe peut se passer d'eau pendant 15 jours ou 3 semaines .... ????

Si j'applique une petite réflexion rapide à mon cas personnel : sur mes deux parcelles j'aurais environ 300 arbres à terme. Compte tenu que je travaille mes arbres intégralement dans le but de "figer" la zone de production on pourrait partir sur une surface de brûlé de 1 m² pour faire simple. En tenant compte de mes observations et de la connaissance que j'ai de mon sol, j'estime qu'un arrosage hebdomadaire de 10 mm serait déjà satisfaisant.... transposons ça en travail maintenant : 10 mm de pluie c'est 10 l au m² soit 10 l par arbre dans ce cas. avec ma cuve de 1000 l ça fait donc 4 voyages pour faire mes 300 arbres (je pars du principe que la cuve n'est remplie qu'aux 3/4. Pour moi en une demi-journée c'est plié. Et si une semaine par chance il tombe 40 mm c'est toujours ça de gagné et je peux m'abstenir de passer. Mais Est-ce suffisant ?????????

Olive
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Re: Cultiver sans eau ... ou presque ....

Message par truffadoux »

Si c etait aussi simple que ca, la nature
Physico mecanique de ton sol est pas
Uniforme ,certains endroits de ta parcelle ne reagisse
Pas de la meme maniere au sec et vis verssa...
C est vrai pour moi et pour tous..
Alors etablir avec certitude que 10 ou 20 suffiront ?
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OLIVE81
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Re: Cultiver sans eau ... ou presque ....

Message par OLIVE81 »

Certes mais qui pratique un arrosage différentié en fonction des caractéristiques phisico-chimiques des différentes zones de la parcelle ???? Pas grand monde à mon humble avis.... et puis ce qui est vrai pour l'eau est aussi vrai pour tout le reste : le travail du sol, la taille, les amendements et que sais-je encore ... on est bien obligé de généraliser un peu.

Si je dis 10 mm et pas 20 ça n'est pas le fruit du hasard : j'ai constaté qu'après de petites pluies de l'ordre de 10 mm mon sol se ressuie de telle façon qu'après 5 à 6 jours il est encore souple. Donc je me dis que si j'avais déjà 10 mm par semaine en période estivale ça serait déjà bien. Evidemment ça ne vaudra jamais le résultat d'un arrosage ultra piloté avec microaspersion. Mais c'est justement le but du débat : comment faire au mieux avec les moyens du bord ;-)

Le positionnement de plantes accompagnatrices et l'ombre portée qu'elles génèrent peuvent aussi avoir une incidence, les paillages, Fred en a parlé et pour les mettre en œuvre chacun a sa méthode. Moi par exemple j'ai une idée en tête : une partie de ma famille est dans le textile et mon oncle est spécialisé dans les fibres naturelles (coton, laine, lin,....) je vais faire des essais avec des toiles de diverses dimensions et diverses épaisseurs pour voir le résultat. Je n'ai pas encore de production mais ça ne m'empêche pas d'observer les effets de certaines pratiques sur le sol. Les paillages avec des branches sont très efficaces et si tu arroses par dessus un paillage, la conservation de l'humidité dessous n'en est que plus importante. Sur des années exceptionnellement sèches ce genre de pratiques peuvent, couplés à un arrosage rudimentaire, contribuer à sauver une partie de la récolte et même à sauver les truffières. En 2003 après l'été caniculaire bon nombre de truffières naturelles ont cessé de produire et certaines ne s'en sont jamais remises, on peut imaginer qu'en truffières non irriguées les conséquences ont été les mêmes. Des pratiques "de secours" même si elles ne sont pas l'idéal auraient peut être pu changer la donne.

Olive
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tuber01
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Re: Cultiver sans eau ... ou presque ....

Message par tuber01 »

Olive, il y a une chose qui ne tiendra pas dans ton calcul c'est que ta surface d'arrosage fera bien plus. Mes 10ans, j'arrive à les tenir, pour l'instant , sur 5m2 (1m50 de rayon tout autour).

Ce que je fais :
Généralement à la sortie de l'hiver et au printemps (jusque fin mai), pas d'affollement, le sol est bien humide. Et même si il y a une période de sec qui intervient avant le 15 juin, c'est pas mal pour la future production (ex : 2011). Je parle de sec uniquement, et pas de canicule ni de chaleur au sol (c'est un autre sujet).
A partir de fin juin, surveillance. Je me suis fié cette année au FP : à partir de 15% (seuil bas jamais atteint l'an passé , année de bonne production) je déclenche 20mm d'arrosage. Voir la coube ci dessous avec 4 arrosages de 20mm avant le retour des pluies. 20mn plutot que 10 car à ce stade, 10mm chez moi ne donnent rien du tout et ne penetrent pas suffisamment.
Généralement la pression retombe avec le retour des pluies et la moindre évaporation à partir de mi aout mais il faut surveiller quand même l'automne car trop de sec et ca boise tout ce qui est surface.

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Seb
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jeanmidu24
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Re: Cultiver sans eau ... ou presque ....

Message par jeanmidu24 »

Seb pour apporter 20 mm, tu mets 100 litres par arbres?
Jeanmi,
bion
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Re: Cultiver sans eau ... ou presque ....

Message par bion »

Olive, j'ai les mêmes objectifs que toi en nombre d'arbres à terme (300 environs).

Pour le moment, avec mes plants de 1 à 3 ans (140) , j'arrive encore à transporter l'eau, mais pour des arbres en production, j'en suis arrivé à la conclusion que j'aurais besoin des volumes qu'indique Seb, il me faut aussi au moins 20mm (sinon 30) pour humecter le sol en profondeur, donc 100 à 150l par arbre.
Le transport en cuve n'est plus gérable, je ne planterais les prochains que lorsque j'aurai réalisé le forage (100m ).

Et encore celui-ci ne me permettra pas d'arroser la totalité des arbres, la parcelle plantée il y a deux ans étant à l'écart, à 300m du reste de la propriété.
C'est sur cette dernière que j'ai installé la récupération de l'eau de pluie; j'ai actuellement 4m3 de réserve, que je peux porter à 8 si nécessaire. il faudra je pense quand même compléter par du transport.

D'autant que je suis amené à arroser dès fin mars selon les années.

Michel.
martindugard
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Re: Cultiver sans eau ... ou presque ....

Message par martindugard »

Bonsoir à tous;

nous sommes dans un sujet qui me laisse dans des abîmes de perplexité :
A-t-on vu remettre en question l'affirmation de tous les "savants" qui "savent" : la truffe est un champignon hypogée xéro-thermophile ( ... qui aime la sécheresse et la chaleur ).
C'est peut-être juste, peut-être faux, impossible à déterminer objectivement : les coteaux du Ventoux il y a 100 ans ne devaient pas être tellement irrigués; et pourtant, il s'y produisait plus de truffe qu'aujourd'hui dans le monde entier ( je parle de mélano ).
Les climats méditerranéens du sud-est présentent des périodes de vraie sécheresse; la chaleur n'y est pas en manque .

Et si le mycélium se développait "quasi de toute façon" , c'est-à-dire à son rythme variable selon les conditions, mais que la fructification était la réponse du champignon à des stimulis que nous ignorons ? comme un coup de froid, ou de chaud, ou de sec, ou de pH ( pluies d'orage avec HNOx ) , ou ...

Et si l'humidité constante et régulière assurait seulement une croissance "forcée" du mycélium ... ?

Pour ma part, j'ai l'irrigation par aspersion sur tous mes arbres, une nappe phréatique inépuisable à moins de 6 m. de profondeur au plus sec de l'été, donc je peux théoriquement arroser tout le temps ... Et je n'arrose que 3 à 5 fois par an ( je suis dans le Gard ), entre avril et septembre, selon les pluies, et surtout " comme je le sens" . Mais ce ne sont pas mes résultats de production qui doivent inciter à m'imiter ... :oops: ... Par ailleurs, j'ai l'impression de m'être écarté du sujet : comment optimiser l'arrosage avec les moyens du bord ? Moi, mes "moyens du bord", ce sont une pompe à 40 m3/h. alimentant 750 asperseurs, sans limitation technique . Je ne suis peut-être pas dans les mêmes clous qu'Olive81 ? Mais je m'intéresse de très près à toutes vos réflexions et expériences :shock:

Cdlt
MartinduGard
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Re: Cultiver sans eau ... ou presque ....

Message par l'appalou 24 »

Bonjour
je pense aussi que la truffe est un champignon de sécheresse et il ne faut pas l'arroser d'autres plantes le principe est de maintenir une certaine humidité , sans trop arrosage de plus notre terre comme le dit Fred est argileuse donc moins évaporation.

cette année ,j'avais plus de temps ,j'ai donc protégé avec des branches et de la paille , pour 150 arbres j'ai arrosé 3 fois avec une citerne et employé seulement 30 mètres cubes , notre terrain résiste 3 semaines sans arrosages , nous verrons bien le résultat cet hiver.
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OLIVE81
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Re: Cultiver sans eau ... ou presque ....

Message par OLIVE81 »

Bonsoir.

La truffe est un champignon qui s'est adaptée aux milieux plutôt secs ??? Ou bien Est-ce un champignon qui a trouvé le moyen de s'alimenter en eau dans des conditions plus difficiles que la moyenne ??? Une truffe c'est 75 % d'eau ... elle va la chercher où d'après-vous ???

Martin c'est évident que nos problématiques ne sont pas les mêmes mais ça n'empêche pas que l'on puisses réfléchir ensemble ;-) il y a 100 ans la trufficulture se pratiquait pour autant que je sache dans le naturel ... or les truffières naturelles sont en régression ... partout voire même elles disparaissent .... le changement climatique ainsi que l'évolution des pratiques agricoles n'y sont pas pour rien ... entre autre .... Il est vrai que mon calcul est peut-être trop simpliste mais dans une optique de localisation de la production il n'est pas impossible à mettre en œuvre.... il faut voir ça comme une procedure de sauvegarde.... les années favorables on peut espérer une production plus étendue et plus importante. Mais les années difficiles ça peut être un bon moyen de recentrer et maintenir une production de qualité sur une zone que l'on peut facilement entretenir.

Comme Michel je me pose la question du forage d'autant plus qu'a priori j'ai de l'eau sous ma parcelle et pas très profond. Mais dans ce cas aussi la ressource ne sera pas inépuisable et la question de la fréquence et de l'intensité des arrosages se posera toujours. Le côté positif de ne pas avoir d'eau facilement accessible est peut-être que l'on se pose plus de questions sur la façon d'employer au mieux le peu que l'on a.

Olive
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martindugard
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Re: Cultiver sans eau ... ou presque ....

Message par martindugard »

OLIVE81 a écrit :Bonsoir.
....
.... il y a 100 ans la trufficulture se pratiquait pour autant que je sache dans le naturel ... or les truffières naturelles sont en régression ...

....Comme Michel je me pose la question du forage d'autant plus qu'a priori j'ai de l'eau sous ma parcelle et pas très profond. Mais dans ce cas aussi la ressource ne sera pas inépuisable et la question de la fréquence et de l'intensité des arrosages se posera toujours. Le côté positif de ne pas avoir d'eau facilement accessible est peut-être que l'on se pose plus de questions sur la façon d'employer au mieux le peu que l'on a.

Olive

Salut, Olive;
Il me semble que c'est à la suite de la crise du phyloxéra 1870/1890 que l'on s'est mis à planter des chênes en masse en suivant le dicton "pour avoir des truffes, plantez des glands".
Est-ce que ça faisait des truffières vraiment "naturelles" ? c'est sûr que la mycorhization des jeunes plants relevait plus du hasard, mais les plantations étaient pour la plupart contrôlées.

Pour ce qui est de l'eau : si tu en as pas trop profond, c'est peut-être astucieux de forer :
- 1°) si tu veux arroser, ce sera plus facile
- 2°) si les forages deviennent soumis à autorisation, il vaut mieux l'avoir déja fait... :wink:

... Mais là, on s'éloigne du sujet de ton Post : " Cultiver sans eau ... ou presque...."

A+
Cdlt

MartinduGard
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Re: Cultiver sans eau ... ou presque ....

Message par bion »

Entre 1800 et 2000, la superficie de la forêt française est passée de (environ) 7 à 17 millions d'hectares. Même si la truffe n'est pas présente partout, c'est peut-être un million d'hectares de milieux ouverts favorables à la truffe de perdus....
Ces milieux sont quasiment inexistant aujourd'hui, plus de haies séparant de petites parcelles, plus de landes à pâturage, infiniment moins de sentiers forestier.

Je pense que c'est le facteur principal de la baisse de la production. Les autres changements cités pastoralisme, changement de techniques agricoles, écobuages, désertification des campagnes agissent tous sur l'ouverture du milieu.

Michel.
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