Truffières naturelles

[Philippe]

Je n'aurais pas le temps de planter cette année. La parcelle ne sera pas prête à temps. J'ai coupé principalement des cades et des érables de Montpelier. Je ne ferais pas arracher les souches sur cette parcelle car derrière le travail est énorme : tracteur et surtout ramassage de grosses pierre… la galère ! :wacko:
De plus, l'écosystème me plais, et ça, c'est bien le plus important.

Je me contenterais donc de couper les souches à raz du sol, l'hiver prochain. Ensuite je planterai (avril 2009 normalement).

En attendant, j'ai de quoi m'occuper ailleurs...

Et dire que, quand on commence, on croit que, de planter des chênes, ce n'est beaucoup de travail ! :/

Bon, je vais me coucher. Aujourd'hui j'ai passé le girobroyeur ("turbo-tondeuse" auto-portée = il faut marcher derrière et un hectare = environs 15 kilomètres, bref 7 heures de marche à pied avec un engin de 200 Kg dans les mains).

[phil]

J'imagine tout à fait le travail que cela t'a demandé de nettoyer cette parcelle. Rénover une truffière ou défricher un bois, c'est quand même une sacré affaire.
Sinon je suis assez d'accord avec toi. Si le milieu te semble adéquat, tans pis pour les souches. L'arracchage demande du matériel spécifique et ça bouleverse pas mal le sol.

A+

[phil]

Une autre photo de truffière spontanée.
Ce brûlé s'est formé à la faveur d'une clairière mais il y a un chêne à gauche et un autre à droite (on ne les voit pas sur l'image) donc je ne sais pas trop qui est l'arbre hote.



Par contre, cette place n'est pas productive. La terre est un peu caillouteuse mais surtout très argileuse et elle garde (trop) bien l'humidité en hiver. Votre avis ?

[melano]

Le sol n'est-il pas trop superficiel avec roche mère très compacte? C'est souvent le cas vers chez moi lorsque je trouve des coins comme ça.

Fred

[phil]

Bonjour

En effet, sur ce versant le sol est assez superficiel par endroit. Quand à la roche mère je ne sais pas trop mais ce serait une explication.

A+

[Philippe]

Bonjour,

Quand je vois un brûlé aussi marqué, je suis toujours étonné de ne rien y trouver. Alors, je le repère comme pouvant être producteur et je tâche d'y repasser tous les ans, au moins une fois dans la saison des melanos et si possible à l'époque des aestivums. J'en ai déjà vu certains sur lesquels j'ai trouvé qu'une truffe à la 4e année de passage, mais jamais encore de truc génial. Les brûlés stériles sont nombreux...

Ce brûlé me semble toujours très actif et ça ne resemble pas à aestivum.
S'il était dans un de mes terrains, je ne manquerais pas d'entretenir une partie par binage léger vers le 15 juillet (localisé là où la mousse n'arrive plus à survivre, c'est un bon signe). L'écosystème m'a l'air bien, quoi que peut-être en cours de fermeture.

Repasse-y l'hiver prochain...

A +

[serge]

Allez j'y vais de mon annegdote, sur une brulé tres marquée d'une surface d'au moins 100 m2,repérée depuis 4 ans ou je pratiquais comme Philippe, 2 à 3 visites par saison,sans résultat,en fin de saison 2005/2006 fin février plus exactement j'ai introduit prés des racine quelques morceaux de "melano véreuses ecrasée" beuerk!!!!,plutôtque de les metre à la poubelle sans trop de conviction, mais je l'ai fait,bon.
cette année, 2 visites infrucueuses, puis fin févier, je recomence quand même l'opération, en cavant pour enfouir ma mixture,même racines, surprise, une truffe de la taille d'une clémentine! inodore,insipide,mais splendide, je l'ai réenterrée pour voir son évolution, quatre semaines,autant de vistites aucune évolution.
au lieu de m'apporter des réponses,ça m'interpelle!
1°/résultat de ma "micorisation"?
2°/aestivum?
je viens d'y faire un tour, mais les sangliers on fait le travail.
j'ai rien trouvé mais combien de fois ne trouve-t-on rien dans une truffiere qui produit?
une truffe que l'on remet en terre continue-t-elle sa maturation?
quelles sont vos suggestions

[phil]

Serge

Je n'ai jamais fait le test avec la mélano par contre il m'est arrivé de trouver des aestivums avant qu'elles ne soient totalement matures (soit parce qu'elle sortaient carrément de terre soit parce qu'elles avaient été en partie déterrées par des sangliers). En les "recouvrant", elles ont "achevé de murir" sur place (il y en a que j'ai laissé environ un mois). En tout cas quand je les ai cavé elles étaient d'excellente qualité et ne semblaient pas avoir souffert de mon "intervention".

Sinon, Philippe, je suis moi aussi étonné que ce brûlé (qui est vraiment très franc) ne donne pas car en général les places bien marquées, c'est plutôt bon signe. C'est un peu pour cela que j'ai présenté cette photo car ce brûlé m'intrigue :/ .
Cet année il n'a rien donné mais bon, j'y suis passé plusieurs fois en début de saison sans rien trouver donc je n'y suis pas repassé par la suite et c'est peut-être une erreur (mais je le répète, la terre y est quand même assez humide pendant les mois d'hiver). En tout cas, compte sur moi pour y refaire un tour à la saison prochaine. C'est de toute façon agréable de visiter ses truffières "sauvages" même si on n'y trouve rien. Quand à l'éventualité que ce soit de la truffe d'été, cela n'y ressemble pas du tout.

A+

[phil]

Salut

Je renoue le fil de cette discussion sur les truffières spontanées car même si c'est la "morte saison" pour la mélano, il y a toujours des enseignements à tirer des truffières sauvages (au niveau de la flore par exemple). La visite régulière ce ces brûlés permet également de constater les dégats éventuels des sangliers. Et puis c'est un vrai bonheur de se balader dans ces coins qui nous procurent tant de plaisirs pendant l'hiver.
En fait ce serait bien (je l'ai déjà dit) que chacun puisse faire profiter les membres de ce forum des spécificités associées aux truffières de chaque région. N'hésitez donc pas à poster vos plus belles photos !
Enfin j'ai souvent entendu dire ou lu que la truffe se perdaient en Quercy. C'est en partie vrai mais je peux vous assurer qu'il existe quelques endroits où la truffe exprime encore sa toute puissance. Par exemple, la photo ci-dessous a été prise sur un plateau surplombant la vallée du Lot où quasiment chaque chêne présente un brûlé.



Ce qui intéressant ici c'est l'association génièvre - lavandin qui offre un milieu extra pour la truffe malgré un sol caillouteux à l'extrème (à tel point que l'on croirait avoir étalé de la castine).

A+

[laule47]

salut phil,
dit moi, je suis qasiment sur que tu caves beaucoup sous le vieux genièvre?
j'ai à peut prés le même exemple en lot et garonne.
@+

[phil]

Salut laule47

C'est exact. Les deux zones les plus productives de ce brûlé se situent autour du pied de genièvre à droite et près des touffes d'herbes et du chêne pubescent que l'on peut apercevoir au fond de l'image.

A+

[chenetruffier]

bonjour philippe,
alors, es-tu remis de ton marathon turbo-tondeuse ??

:rolleyes:

alexandre