Poésie dédiée à la truffe
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Bravo Bernard ! je découvre tes talents cachés.
je vais demander à ma femmed'apporter sa plume (fervante poétesse de se mettre à l'ouvrage si l'inspiration vient).
Elle a écris un très beau sur mon chien (lagotto ou épagneul) il faut que je le retrouve.
jm
je vais demander à ma femmed'apporter sa plume (fervante poétesse de se mettre à l'ouvrage si l'inspiration vient).
Elle a écris un très beau sur mon chien (lagotto ou épagneul) il faut que je le retrouve.
jm
VAUCLUSE PIEDS DU VENTOUX NORD
"quoique l'on dise ou que l'on fasse le cul du rabassier sentira toujours le thym"
"quoique l'on dise ou que l'on fasse le cul du rabassier sentira toujours le thym"
Salut Jean-Marie
Je proteste, le mérite vient de la délicieuse Nonou, j'avais fait un premier jet il y a un peu plus d'un an. Nanou l'a revu et corrigé en bien mieux. La première mouture est au début de chapitre.
Bien amicalement.
bernard
Je proteste, le mérite vient de la délicieuse Nonou, j'avais fait un premier jet il y a un peu plus d'un an. Nanou l'a revu et corrigé en bien mieux. La première mouture est au début de chapitre.
Bien amicalement.
bernard
Dans la vie tout n'est qu'une histoire de dosage , encore faut-il avoir le courage d'oser doser !
Sur une suggestion de JCC60 , ouvrons une page dédiée à la poésie sur la truffe. Allons-y, c'est peut-être du réchauffé, mais comme il faut bien un début, pourquoi-pas ! Bernard
Bonsoir,
Eh bien voilà une page qui en inspire plus d'un! et d'une? Voilà donc une très bonne idée et bravo à vous tous. J'attends avec impatience de lire Madame Leromain et peut-être d'autres encore. Merci infiniment pour vos compliments, et c'était un réel plaisir de mettre en exergue toute cette sensualité dédiée à la truffe.
Amicalement, Nanou
Bonsoir,
Eh bien voilà une page qui en inspire plus d'un! et d'une? Voilà donc une très bonne idée et bravo à vous tous. J'attends avec impatience de lire Madame Leromain et peut-être d'autres encore. Merci infiniment pour vos compliments, et c'était un réel plaisir de mettre en exergue toute cette sensualité dédiée à la truffe.
Amicalement, Nanou
é?Leromain84 a écrit :Bravo Bernard ! je découvre tes talents cachés.
je vais demander à ma femmed'apporter sa plume (fervante poétesse de se mettre à l'ouvrage si l'inspiration vient).
Elle a écris un très beau sur mon chien (lagotto ou épagneul) il faut que je le retrouve.
jm
Nanou
Bonsoir JM,
Je serais ravie de lire le poème de ta femme. L'a-t-elle retrouv
- AlterEgo68
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Ce soir j'ai envie de déterrer ce post pour y mettre un poème non pas dédié à la truffe mais aux arbres. La truffe ne serait pas sans l'arbre, donc je pense que ce poème peut avoir sa place ici. D'autant qu'il pourrait sûrement y être fait une allusion à la truffe en le retravaillant un peu. Si M.M. l'administrateur et les modérateurs jugent du contraire, ils ont toute liberté de supprimer mon message :
Toujours, passant près de ce grand et vieil arbre rongé par le lierre, je l’entends gémir.
Ses plaintes vont et viennent, tantôt doucement modulées, tantôt plus grinçantes, au gré des sautes du vent.
À chaque fois surprise, même effrayée, je m’attends à trouver dans son entourage, quelqu'animal agonisant.
Mais non, c’est lui qui, inlassablement, tour à tour pleure et se lamente, en se balançant doucement.
Bien des nuits où la tempête s’est déchaînée, j’ai pensé à lui, à l’abri tout au fond de mon lit.
Mais au matin, à chaque fois, il était debout, défiant le temps et se jouant encor du vent.
Puis, une nuit, la tempête a fait rage. Les vents hurlants n’ont cessé, progressivement, qu’avec l’aube blanchissante.
Et là, consternée, j’ai vu…
J’ai vu le grand et vieil arbre, ce même arbre qui avait vu passer tant de saisons… Celui-là même qui attendait, année après année, le retour d'un printemps qu’il savait inexorable, pour sentir une nouvelle fois encore monter la sève au sein de ses nobles veines…
Il était là, gisant lamentablement sur sa terre, il y a peu nourricière.
J’ai vu, comme on voit un mauvais présage, ses racines entrelacées, grimaçantes, propulsées hors de leur litière protectrice, comme autant de menaces brandies…
Le vieil arbre gémissant n’était plus.
Puis, inexorablement, le printemps est revenu.
Bien vite, la vie a repris ses droits sur le vieil arbre mort...
Et avec le renouveau, la végétation foisonnante lui a promptement offert, la plus belle des sépultures qui soit.

Toujours, passant près de ce grand et vieil arbre rongé par le lierre, je l’entends gémir.
Ses plaintes vont et viennent, tantôt doucement modulées, tantôt plus grinçantes, au gré des sautes du vent.
À chaque fois surprise, même effrayée, je m’attends à trouver dans son entourage, quelqu'animal agonisant.
Mais non, c’est lui qui, inlassablement, tour à tour pleure et se lamente, en se balançant doucement.
Bien des nuits où la tempête s’est déchaînée, j’ai pensé à lui, à l’abri tout au fond de mon lit.
Mais au matin, à chaque fois, il était debout, défiant le temps et se jouant encor du vent.
Puis, une nuit, la tempête a fait rage. Les vents hurlants n’ont cessé, progressivement, qu’avec l’aube blanchissante.
Et là, consternée, j’ai vu…
J’ai vu le grand et vieil arbre, ce même arbre qui avait vu passer tant de saisons… Celui-là même qui attendait, année après année, le retour d'un printemps qu’il savait inexorable, pour sentir une nouvelle fois encore monter la sève au sein de ses nobles veines…
Il était là, gisant lamentablement sur sa terre, il y a peu nourricière.
J’ai vu, comme on voit un mauvais présage, ses racines entrelacées, grimaçantes, propulsées hors de leur litière protectrice, comme autant de menaces brandies…
Le vieil arbre gémissant n’était plus.
Puis, inexorablement, le printemps est revenu.
Bien vite, la vie a repris ses droits sur le vieil arbre mort...
Et avec le renouveau, la végétation foisonnante lui a promptement offert, la plus belle des sépultures qui soit.

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Chère alterEgo68
La poésie ne s'efface pas même si elle est gravée sur le sable.
La mer l'emporte plus loin, mais ne l'efface pas vraiment.
Elle se lit
Elle se transmet
Elle s'écoute
Mais la poésie ne se supprime pas.
Alors merci pour ce beau poème qui loue l'arbre, la vie, la mort, mais aussi la renaissance.
La poésie ne s'efface pas même si elle est gravée sur le sable.
La mer l'emporte plus loin, mais ne l'efface pas vraiment.
Elle se lit
Elle se transmet
Elle s'écoute
Mais la poésie ne se supprime pas.
Alors merci pour ce beau poème qui loue l'arbre, la vie, la mort, mais aussi la renaissance.
Jacques 37
Avant de dormir un petit poème
La truffe et la truie
La truffe et la Truie ne font pas bon ménage
Beaucoup ignorent ce vieil adage
Mais on ne donne pas de truffes aux truies
Comme je le fis, mal m'en a pris...
J'ai bien connu une petite truie
Une truie vorace et vicieuse
J'aurais aimé la rendre heureuse
Mais elle m'a mordu, je l'ai fuie...
Pour m'enterrer dans ma forêt,
Tranquille à l'ombre des feuillages
Où je vis jusques ici en paix
Serein, heureux, libre et sauvage...
Depuis son groin fouille l'humus
Me cherche en vain parmi les glands
Qu'elle en croque 20, 100, 1000 ou plus...
Et puiss-t-elle s'y casser les dents!
Je l'aurais servie comme une reine
Si elle en avait eu les manières
Mais sa grande gueule et son sale derrière
Au lieu d'Amour m'apprirent la Haine...
Lorsqu'elle est venue me trouver,
Elle m'a séduit tel un Tartuffe
C'était pour mieux me dévorer!
Pour quoi m'a-t-elle pris, pour une truffe?
Et j'en suis une, oui, pourquoi pas?
J'en tire grande gloire et grand mérite,
Car c'est un met de premier choix,
Des gourmets je suis la pépite...
On me convoite pour ma valeur,
J'ai un goût subtil, recherché,
On me conserve pour ma saveur,
Elle n'eût fait de moi qu'une bouchée...
J'aime qu'on me traite en perle rare
Comme un trésor inestimable,
Qu'on ne m'invite qu'aux meilleures tables
Où l'on ne risque pas de la voir!
Elle fait du jambon, moi de l'Art
Estimé par les seuls connaisseurs
Elle on la bouffe, avec du beurre,
Dans du pain, au buffet d'la gare...
Maintenant que je suis seul, bien seul,
Tout seul au fond de mon trou,
Je pense à elle, à sa p'tite gueule,
Sa peau, ses hanches et ses seins doux...
Peut-être un jour nous reverrons-nous,
Par un hasard de mauvais goût,
Elle en pâté, moi en petits bouts,
Dans un blanc linceul de saindoux...
Et dans cette mort en terrine
La Paix enfin enterrinée
Nous rirons de nos rêves impossibles,
De nos désirs déçus, de ces moments terribles,
De cette Haine/Amour qui, vivants, nous avait séparés...
Jean-Pascal LASSUS
La truffe et la truie
La truffe et la Truie ne font pas bon ménage
Beaucoup ignorent ce vieil adage
Mais on ne donne pas de truffes aux truies
Comme je le fis, mal m'en a pris...
J'ai bien connu une petite truie
Une truie vorace et vicieuse
J'aurais aimé la rendre heureuse
Mais elle m'a mordu, je l'ai fuie...
Pour m'enterrer dans ma forêt,
Tranquille à l'ombre des feuillages
Où je vis jusques ici en paix
Serein, heureux, libre et sauvage...
Depuis son groin fouille l'humus
Me cherche en vain parmi les glands
Qu'elle en croque 20, 100, 1000 ou plus...
Et puiss-t-elle s'y casser les dents!
Je l'aurais servie comme une reine
Si elle en avait eu les manières
Mais sa grande gueule et son sale derrière
Au lieu d'Amour m'apprirent la Haine...
Lorsqu'elle est venue me trouver,
Elle m'a séduit tel un Tartuffe
C'était pour mieux me dévorer!
Pour quoi m'a-t-elle pris, pour une truffe?
Et j'en suis une, oui, pourquoi pas?
J'en tire grande gloire et grand mérite,
Car c'est un met de premier choix,
Des gourmets je suis la pépite...
On me convoite pour ma valeur,
J'ai un goût subtil, recherché,
On me conserve pour ma saveur,
Elle n'eût fait de moi qu'une bouchée...
J'aime qu'on me traite en perle rare
Comme un trésor inestimable,
Qu'on ne m'invite qu'aux meilleures tables
Où l'on ne risque pas de la voir!
Elle fait du jambon, moi de l'Art
Estimé par les seuls connaisseurs
Elle on la bouffe, avec du beurre,
Dans du pain, au buffet d'la gare...
Maintenant que je suis seul, bien seul,
Tout seul au fond de mon trou,
Je pense à elle, à sa p'tite gueule,
Sa peau, ses hanches et ses seins doux...
Peut-être un jour nous reverrons-nous,
Par un hasard de mauvais goût,
Elle en pâté, moi en petits bouts,
Dans un blanc linceul de saindoux...
Et dans cette mort en terrine
La Paix enfin enterrinée
Nous rirons de nos rêves impossibles,
De nos désirs déçus, de ces moments terribles,
De cette Haine/Amour qui, vivants, nous avait séparés...
Jean-Pascal LASSUS
Bravo AlterEgo68 !!!!
On sent bien l'observatrice amoureuse de la nature.
Comme le dit si bien Jacques, la vie, la mort qui sont les deux des étapes de la vie, après le deuil bien des renaissances sont possibles.:rolleyes:
On sent bien l'observatrice amoureuse de la nature.
Comme le dit si bien Jacques, la vie, la mort qui sont les deux des étapes de la vie, après le deuil bien des renaissances sont possibles.:rolleyes:
Dans la vie tout n'est qu'une histoire de dosage , encore faut-il avoir le courage d'oser doser !
- AlterEgo68
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Merci Jacques, merci Bernard.
Après avoir lu ce poème (déjà publié ailleurs qu'ici), certains m'ont dit qu'il était triste. Ceux-là l'ont mal lu. C'est au contraire un message d'espoir et une leçon de modestie. Le vieil arbre est mort certes, mais d'autres l'ont déjà remplacé, se servant de sa matière en décomposition pour devenir à leur tour un jour peut-être, de beaux arbres. De plus, rien n'est éternel ici-bas, il est parfois bon de le rappeler. Ainsi va le cycle de la vie, et la mort en fait partie intégrante.
J'ai un rapport très particulier avec la nature et la forêt en particulier, en effet Bernard : quand je pénètre sous le couvert d'une forêt, je suis saisie du même sentiment de respect empreint de mysticité que quand j'entre dans un édifice religieux. C'est dire...
Après avoir lu ce poème (déjà publié ailleurs qu'ici), certains m'ont dit qu'il était triste. Ceux-là l'ont mal lu. C'est au contraire un message d'espoir et une leçon de modestie. Le vieil arbre est mort certes, mais d'autres l'ont déjà remplacé, se servant de sa matière en décomposition pour devenir à leur tour un jour peut-être, de beaux arbres. De plus, rien n'est éternel ici-bas, il est parfois bon de le rappeler. Ainsi va le cycle de la vie, et la mort en fait partie intégrante.
J'ai un rapport très particulier avec la nature et la forêt en particulier, en effet Bernard : quand je pénètre sous le couvert d'une forêt, je suis saisie du même sentiment de respect empreint de mysticité que quand j'entre dans un édifice religieux. C'est dire...
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Re: Poésie dédiée à la truffe
Bernard & Nanou ,
je me suis régalée à la lecture de votre poeme .....il résume à merveille les sensations que nous pouvons ressentir et l'état d'esprit dans lequel nous nous trouvons au moment de partir à "l'aventure"....
c 'est une vision trés romantique de la "perle noire": truffe femme truffe maitresse ....elle devient un objet de désir pour un grand moment de sensualité .....
un grand Bravo.....
je me suis régalée à la lecture de votre poeme .....il résume à merveille les sensations que nous pouvons ressentir et l'état d'esprit dans lequel nous nous trouvons au moment de partir à "l'aventure"....
c 'est une vision trés romantique de la "perle noire": truffe femme truffe maitresse ....elle devient un objet de désir pour un grand moment de sensualité .....
un grand Bravo.....
Re: Poésie dédiée à la truffe
Avé, inspiré par une Mathilde...qui croie que les truffes c'est cher.
TRUFFE , tel est mon nom.
Qui dit truffe prononce un bien grand nom
Et pourtant ça vient sous les chênes, nom de nom…
Champignon naturel, attendu et espéré,
J’ai eu la chance d’être exaucé.
C’est le résultat de mes rêves, de mes implications.
Menacée par le réchauffement et la disparition.
C’est seulement un petit cadeau de la providence.
Cela, vaudra-t-il une danse ?
C’est déjà joie pour moi de partager.
J’aimerais tant pouvoir t’aimer.
TRUFFE , tel est mon nom.
Qui dit truffe prononce un bien grand nom
Et pourtant ça vient sous les chênes, nom de nom…
Champignon naturel, attendu et espéré,
J’ai eu la chance d’être exaucé.
C’est le résultat de mes rêves, de mes implications.
Menacée par le réchauffement et la disparition.
C’est seulement un petit cadeau de la providence.
Cela, vaudra-t-il une danse ?
C’est déjà joie pour moi de partager.
J’aimerais tant pouvoir t’aimer.
Re: Poésie dédiée à la truffe
Bonsoir,
Je ne me souviens pas d'avoir lu ce poème!
Une maxime: la truffe est à la femme ce que la rose est au parfum!
JJ24
Je ne me souviens pas d'avoir lu ce poème!

Une maxime: la truffe est à la femme ce que la rose est au parfum!

JJ24