Tu te trompes quand tu dis que personne pense comme toi ... moi je suis d'accord sur la plus part de tes arguments mais je ne prends plus part à ces discussions stériles et plus grave certains ne veulent même pas entendre des mises en garde sur certaines choses seules connues des professionnels, et que tout est blanc d'un coté et noir de l'autre
Je ne vois pas comment on ne pourrait pas être d'accord avec David. La question de l'usage des pesticides de synthèse a été particulièrement étudiée à l'occasion de la,mise en place du plan ecophyto 2018. On trouve sur le site du ministère de l'agriculture un état des lieux très pointu en 2006 et divers scénarios pour diminuer en 10 ans l'usage des phytosanitaires de synthèse.
http://agriculture.gouv.fr/L-utilisatio ... ticides-en
Les études montrent que 95% du tonnage est utilisé par l'agriculture et 5% par les particuliers (2/3) et voiries (1/3). Les études ont montré que les particuliers n'étaient pas ceux qui respectaient le mieux les précautions d'emploi (surdosage fréquent, méconnaissance des précautions d'emploi...).
Le ministère du développement durable a mis en ligne une page très bien faite avec des questions réponse sur l'usage des pesticides à destination des particuliers.
http://www.developpement-durable.gouv.f ... 3225-.html
On y retrouve toutes les recommandations préconisées par David tant au niveau du respect des conditions d'utilisation (dosage, respect des conditions de l'AMM, respect des espèces pour lesquelles l'usage est autorisé...) qu'au niveau de l'équipement de protection (à minima des gants, voire en fonction des produits un équipement spécial). Pas de pulvérisation par temps de vent, une longue liste de conseils pour éviter d'avoir à traiter...
Pour ce qui est du statut de l'agriculture biologique, dans les scénarios évoqués, elle est l'alternative ultime à l'utilisation de phyto de synthèse. C'est pour cela qu'elle est encouragée actuellement. Et dans le cas des productions utilisant beaucoup de pesticides de synthèse, le passage au bio est une excellente chose car cela permet la réduction de l'utilisation de ces produits de synthèse.
Là où il y a incompréhension, c'est pour des productions comme la noix où la truffe, qui ne nécessitaient pas de traitements particuliers. L'intégralité de la production était bio avant la création du label AB. Du coup, l'utilisation de traitements autorisés en agriculture biologique n'est pas un progrès mais bien une régression contraire à l'esprit du bio qui signifie en temps normal diminution de la quantité de produit employé.
Donc pour les uns, traiter des noyers ou des truffiers certifiés AB est un non sens contraire à l'esprit du bio et pour les autres qui souhaitent voir une croissance optimale de leurs arbres quitte à utiliser de temps en temps des traitements autorisés dans le cahier des charges du bio, il n'y a pas péril en la demeure vu que ces produits sont autorisés en AB (indépendamment du respect des conditions d'utilisation sur une liste d'espèces lors de l'homologation du produit).
Qui a tord, qui a raison, je n'en sais rien. Mais un gars qui fait des pommes bios à sans doute plus de mérite qu'un gars qui fait des truffes bios.
Il faut quand même vraiment que les gens prennent conscience de la dangerosité de ces produits tant pour eux que pour l'environnement. Le fait que ces molécules soient en vente libre en jardinerie est sûrement responsable de l'inconscience des gens. Pour acheter un somnifère, il faut aller chez son médecin puis à la pharmacie. Pour acheter 10 litres de poison, il suffisait d'aller à la jardinerie.
Les choses évoluent. Autant pour les professionnels du secteur que pour les jardiniers amateurs qui se verront interdire la vente des pesticides d'ici quelques années.
Il va y avoir un travail à faire en trufficulture où aucun produit n'est actuellement homologué. Il est donc clair que tout traitement effectué dans une truffière, chimique ou produits AB n'est pas légal.
Ce débat aura au moins eu le mérite de nous rappeler des choses essentielles mais trop souvent oubliées.
Fred