Oui....mais la truffe n'est pas un champignon comme les autres, elle vit en symbiose avec les racines des arbres, et si elle germe dans un sol sans racines, elle est vouée à ne pas survivre.
Tout à fait d'accord, la truffe est spéciale, je réagissait par rapport à la germination du spore qui n'a pas besoin de racine pour germer,(test à l'appui). Après en effet il se peut que le complexe racinaire dans le sol favorise ça germination. Ce point est très intéressant par ailleurs.
Par contre pour la survie du mycélium, c'est autre chose, et comme tu le dis, il a des besoins. Après il y a plus que les racines des plantes ectomycorhizienne qui permette ça survie, les plantes endomycorhizienne on s'en aucun doute un très grand rôle aussi, pour preuve la survie du mycélium dans le certain brûlés en la quasi absence de mycorhize sur l'arbre considéré comme hôte..
Il y a les grosses bestioles qu'on voit bien et les petites qu'on ne voit pas.
Pour moi autant les grosses peuvent être efficaces pour disséminer les spores, autant les petites peuvent jouer un rôle majeur dans l'amélioration du pouvoir germinatif. Les limaces sans doute mais les bactéries et autres nématodes sûrement.
melano a écrit : 18 janv. 2023 14:16
Il y a les grosses bestioles qu'on voit bien et les petites qu'on ne voit pas.
Pour moi autant les grosses peuvent être efficaces pour disséminer les spores, autant les petites peuvent jouer un rôle majeur dans l'amélioration du pouvoir germinatif. Les limaces sans doute mais les bactéries et autres nématodes sûrement.
Fred
d'ailleurs sur une video youtube cavage avec cochon il me semble, ils disaient justement que la truffe lache un "arome" pour se faire déterrer par le sanglier pour espérer prospérer plus loin, je trouve ça dingue, moi je pensais que c'était juste le sanglier qui aimait l'odeur et qui creusait, en tout cas j'ai peur heureusement les arbres sont proches de la maison, sinon c'était razia assuré !
Voici un extrait de l'article scientifique de "Pour la science".
Faute d’être dispersées par le vent, les spores contenues dans la truffe doivent compter sur les animaux qui les consomment et qui les digèrent pour les disséminer dans la nature. La paroi épaisse des spores peut en effet résister à un passage à travers un tube digestif. On sait déjà depuis longtemps que des mammifères comme le sanglier ou la souris s’acquittent de cette tâche, mais ils ne sont pas les seuls à consommer des truffes en grande quantité. Des chercheurs de l’université de l’Aquila, en Italie, et du Muséum national d’histoire naturelle, à Paris, sous les directions de Franscesca Ori et Marc-André Selosse, se sont penchés sur le rôle qu’occupait un autre de ces animaux mycophages : la limace.
L’équipe franco-italienne a étudié des colonies de truffe blanche d’été (Tuber aestivum) et de truffe de Bourgogne (Tuber uncinatum), en inoculant leurs spores dans des pots où avaient été semés des glands de chênes. Les chercheurs ont comparé le développement des champignons, selon qu’ils avaient au préalable traversé ou non le tube digestif de souris domestiques ou celui de limaces de l’espèce Deroceras invadens. Après un premier mois, seuls les semis issus de matières fécales de limaces avaient déjà constitué, dans de rares cas, une mycorhize, l’organe mixte résultant de la symbiose entre le champignon et la racine de l’arbre.
Après trois mois, on obtient des mycorhizes quel que soit le parcours des spores, mais dans des quantités bien inégales. Les spores que les limaces avaient digérées colonisaient plus de 35 % des racines, bien mieux que les 15 à 20 % obtenus après un passage dans un rongeur. Quant à celles qui ont échappé à toute digestion, elles s’associaient à seulement 10 % des racines.De fait, les spores de Tuber aestivum ayant séjourné dans les entrailles des limaces en reviennent transformées. La paroi externe de la spore a été bien plus dégradée que celle des spores digérées par les souris : elle est plus rigide, plus rugueuse, mais aussi plus poreuse.
Des enzymes spécifiques aux limaces expliquent probablement ces altérations, même si le processus chimique en cause est encore mal connu. La radula, la langue des limaces qui agit comme une râpe sur sa nourriture, soumettrait aussi plus efficacement les spores aux actions des enzymes. Quoi qu’il en soit, l’attaque de la paroi contribuerait à faciliter la germination des spores.Les chercheurs montrent aussi que les entrailles des limaces ramassées sur des truffières renferment souvent des spores de truffes en abondance. Cela suggère que les mollusques ont un rôle plus important qu’on ne le leur prêtait dans le cycle de vie des truffes.
Les gastéropodes agiraient en disperseurs à courte portée, expliquant du même coup les différences génétiques des truffes observées sur de courtes distances : si les mammifères étaient les seuls à répandre les spores, la diversité génétique des truffes serait plus homogène, du fait des longues distances qu’ils peuvent parcourir.
Donc là, tu repères quelques truffes au chien et tu les marques dans les toucher ton chien va y revenir environ pendant 3 semaines.
Laisse les se dégrader et observe bien de temps en temps ce qui se passe au niveau macroscopique et aussi au niveau microscopique.
Sacré projet Fred !! ça serait très intéressant en effet.
Tu as déjà dû le faire je suppose.
après je voit pas trop pourquoi tu me propose ça, je met juste à disposition le résultat d'une étude qui me semble intéressante.
Quoi qu'il en soit, sachant qu'apparemment au moins 40% de truffes arrivant à maturité dans nos truffières ne serait pas détectées et cavées, la microfaune reste surement le facteur le plus important dans la dispersion et la germination des spores dans le brulés et surement bien plus que le réensemencement...
après je voit pas trop pourquoi tu me propose ça, je met juste à disposition le résultat d'une étude qui me semble intéressante.
Pour te faire comprendre que la micro faune est l'élément principal de la levée de la germination. Dans le sol, les truffes pourrissent et finissent pas se faire manger.
Quoi qu'il en soit, sachant qu'apparemment au moins 40% de truffes arrivant à maturité dans nos truffières ne serait pas détectées et cavées
Relis bien l'étude, il n'est malheureusement pas fait mention de l'état de maturité des truffes qui ont été oubliées. Beaucoup de truffes claquent à l'état immature et certaines fossilisent. J'en ai conservé une qui ressemblait toujours à une truffe pendant près de trois ans sous terre dans sa position d'origine. L'étude aurait été menée chez moi, elle était comptée l'année n comme étant oubliée par le chien et aussi l'année n+1. J'ai prélevé des spores sur cette truffe par biopsie de temps en temps et une fois la truffe morte, elles n'ont pas évolué.
La truffe est morte en septembre et la chienne l'a marquée pendant 3 jours. Ensuite plus d'odeur.
Rien ne dit que durant l'étude ils n'ont pas compté ses truffes aux spores immatures.
Fred,
Peux tu me dire à quel moment j'ai dis que la macro faune était plus importante ? depuis le début de cette discussion je ne fait que dire l'inverse..
Après il me semblait que les 40% était bien des truffes Matures justement car il me semble qu'à partir de la il expliquaient que ces truffes non déterrées, servaient justement de réensemencement par la microfaune, bref je vais rechercher l'étude car je parle dans le vide là et ça change pas mal de choses que se ne soit pas des truffes matures.
Après il me semblait que les 40% était bien des truffes Matures justement car il me semble qu'à partir de la il expliquaient que ces truffes non déterrées, servaient justement de réensemencement par la microfaune, bref je vais rechercher l'étude car je parle dans le vide là et ça change pas mal de choses que se ne soit pas des truffes matures.
Dommage que le programme sporetruf n'ait pas obtenu de financement. On aurait pu en savoir plus sur les conditions de germination et l'optimisation des apports.