A quoi sert le plant mycorhizé ?

[galistruffe]

tres bien ,martin on a fait le test pour les arbres avec seulement apport sporal .
jerome

[martindugard]

Salut, Jérôme, et merci pour l'info .

Peux-tu préciser un peu plus pour ce test : Où, Qui, Quand, et Résultats ? ... Est-ce que çà clarifie les questions posées ?

Merci, à bientôt,

Cdlt

MartinduGard

[melano]

Je crois qu'on a un gros handicap pour aborder le monde des champignons : on a du mal a se faire une représentation de ce qu'est un individu truffe car cela ne ressemble pas à un modèle d'organisme qu'on connait. C'est pour cela que nombre de nos raisonnements sont dans des impasses.

Lorsqu'on parle de cellule, on voit de suite un sac microscopique avec autour une membrane, dedans, un liquide dans lequel on trouve divers organites (noyau, vésicules, Golgi, REL, REG, mito, chloros...).

Lorsqu'on parle de végétal, on voit un arbre avec un tronc, des racines, des branches, des feuilles.

Lorsqu'on parle de mammifère, d'oiseau, on a aussi des représentations plus ou moins juste qui émergent.

Mais lorsqu'on parle de champignon, on ne sait pas. On voit au mieux, un cèpe, une girolle voire une truffe pour nous. Mais en fait, c'est comme si lorsqu'on parle d'un végétal ou d'un animal, on associait l'arbre à ses fruits et le mammifère à ses gonades. C'est très très incomplet comme vision.

Et là est un de nos problèmes principaux : avoir une bonne image de ce qu'est un individu truffe. Tantôt on parle de l'ascocarpe, tantôt des spores, tantôt du mycélium et un petit coup de mycorhizes...

Bref, c'est du n'importe quoi.

A titre personnel, je pense que :
- le corps de l'individu truffe, c'est le mycélium.
- l'appareil reproducteur c'est l'ascocarpe avec les spores comme gamètes
- l'appareil nourricier qui pourrait correspondre à notre tube digestif (voire placenta à certains moment) ce sont les mycorhizes.

Du coup, placer au centre d'un raisonnement uniquement l'ascocarpe, les spores ou les mycorhizes est incohérent car très réducteur. C'est comme si on assimilait un humain à son tube digestif, à ses ovaires ou à ses testicules. Du coup, il faudrait avant tout raisonner mycélium, le reste étant de simples organes de l'individu présent sous forme de mycélium.

Comme le mycélium se voit difficilement, on a énormément de mal à le conceptualiser mais d'un point de vue intellectuel, placer le mycélium au centre de tous nos raisonnements est la seule voie qui nous amènera à ne pas faire d'erreur.

Fred

[melano]

Merci Truffalou. En effet, si tu as du mycélium, tu auras des mycorhizes et si tu as assez de mycélium, tu auras des ascocarpes.

La courbe des espagnols sur l'évolution de la quantité de mycélium au cours d'une année (même assez imparfaite si on la regarde bien) est en ce sens fondamentale. Le gars qui est capable d'une manière ou d'une autre de faire proliférer dans son sol, en toute saison une biomasse importante de mycélium, il est champion du monde.

Les autres, ceux qui le perdent (certains définitivement) ou ceux qui s'en remettent à une survie d'année en année d'après des formes de résistances, ils sont condamnés à pas faire grand chose.

Fred

[tuber01]

+1
on est pile dans la question que je posais au début du sujet : se concentrer sur le mycelium individu principal, et traiter au passage le plant mycorhizé sous un autre angle et un autre intéret.

Seb

[melano]

Le soucis, c'est qu'à ma connaissance, personne se sait cultiver le mycélium de truffe de manière à pouvoir le répandre dans le sol au pied des arbres autrement que par l'intermédiaire de la plantation des plants mycos et de l'apport de spores (incidence encore à démontrer).

Il y a des pépis qui disent ensemencer avec du mycélium mais il faudrait faire un ADN de ce mycélium pour être sûr. Cela nécessiterait de la part du pépi de dévoiler quelque peu son secret de fabrication et pas sûr qu'il soit d'accord.

Quoi qu'il en soit, en conditions favorables, le plant myco fait tous les ans la preuve de son efficacité à inoculer le sol et les racines des arbres en plantation. Ce n'est plus le facteur limitant de la chaine qu'on met en place.

Il faut chercher la cause des échecs ailleurs. Les questions qui arrivent une fois qu'on réfléchit mycélium sont innombrables. Celle qui taraude le plus est qu'est-ce qu'un milieu favorable au mycélium? C'est là la clé. Le reste, les racines, le dialogue moléculaire entre les acteurs, la taille qui accélère la production... c'est des soucis de riches.

Effectivement, comme tu l'as dit, la présence des mycos et des ascocarpes ne sont que les conséquencse les plus visibles du mycélium.

Fred

[Tophe77]

Bonjour à tous,

Voilà quelques choses de très intéressant Melano, je pense aussi que le mycélium et la charpente, le squelette du cycle de la truffes.
Il serait souhaitable d ouvrir un nouveau topic avec en introduction tout ce que l'on sait deja ( en theorie pour les plus avertis) sur le mycélium, époque de développement, facteur climatiques favorable ( température, hygrométrie, ...) , et pourquoi quoi pas les facteur negatifs, interventions favorisant le développement. ......

@+ Tophe

[Renlo]

Fred, tu brûle!!
renlo

[melano]

Fred, tu brûle!!
renlo

J'ai pourtant rien remarqué. J'ai toujours autant d'herbes devant la maison.

Ce sont en fait les conditions de croissance végétatives les moins favorables qui
stimulent le mycélium à produire des fructifications

Quel coquin ce Truffalou, on commence juste à parler du corps langoureux de nos truffes sous la forme de filaments mycéliens qu'il lui vient des idées mal placées.

T'inquiètes Truffalou, si tu as suffisamment de mycélium, il fera naturellement ce pour quoi il est programmé = faire sa reproduction.

Il serait souhaitable d ouvrir un nouveau topic avec en introduction tout ce que l'on sait deja ( en theorie pour les plus avertis) sur le mycélium

Ben fais toi plaisir Tophe, lâche les chiens.

Fred

[Renlo]

Oups, j'ai oublié le s.
Donc, je réitère, il faut faire pousser le champi. Quand la recherche va avancer sur la reproduction végétative, ça paraîtra évident à tout le monde, même à ceux qui le font très bien tout en pensant faire autre chose.
Renlo (en forme)

[tuber11]

Bonjour Renlo,

D'après toi, comme Jérôme la reproduction de même que la Mycorhization se feraient donc par voie végétative?
Quand on fait des apports de truffe pour les jeunes plants comme sur les truffières c'est les veines blanches de la gléba qui joueraient le rôle essentiel, les spores un rôle secondaire...celui de bouée de sauvetage?
Alain

[galistruffe]

BRAVO , fred voila une approche qui tient la route
alain , j ai dis que la repro des myco est végétative pas celle des ascocarpes .
le schéma de fred est tres pertinant , il a placé les briques de sa pyramide au bon endroit et dans presque le bon ordre .
maintenant il peut donc travailler au comment il dois intervenir .
comment faire pour que le mycélium se dévellope et ne soit pas détruit par ces prédateurs ( qui sont ils au fait °) jerome

[melano]

Merci Jérôme pour ce commentaire flatteur mais il faut rendre à César ce qui lui appartient : ce raisonnement est l'aboutissement d'un travail de réflexion lié à un gros travail collectif des participants de ce site (et tu n'es pas le dernier à nous booster).

En mutualisant nos savoirs / questions / pressentiments et diverses remarques on fait du pas trop mauvais boulot j'ai l'impression (en toute modestie bien sur). Pour les prédateurs, laisse nous le temps de finir la pyramide.

Renlo, dès qu'en routine on saura doser le mycélium dans le sol, les applications seront très importantes. Pour la recherche fondamentale certes, mais aussi pour plein d'applications pratiques. Il y a des besoins pour la détermination des périodes optimales pour travailler et aussi des perspectives intéressantes pour évaluer les potentialités réelles des terrains.

Dans l'idéal, si ça marche, plus besoin de faire des suppositions sur la texture, la MO, le drainage. On fait tester ça chaque unité pédologique par quelques plants sur un an, on dose et on sait tout de suite le potentiel de la parcelle. Pour le moment, il faut attendre l'apparition des brûlés pour savoir soit de longues années.

Si c'est bon on plante des truffiers, si c'est nase, des noyers.

On peut toujours rêver.

Fred

[Rachik]

Une petite mise en parallèle avec les dernières évolutions du sujet "à la recherche du père de nos truffes" me donne des frissons! Même si ce que je crois entrevoir ne fait que renforcer mes doutes sur ce qui se passe entre le brûlé classique et le tronc...
Je manque de références... Le mycélium est-il encore présent à l'arrière du brûlé, je veux dire sous une forme "active" connectée à celui du "front de colonisation"?
Jean

[rabase]

En travaillant le sol support aéré, en rajoutant vermiculite plus broyat de truffes autant 'd amorces' de matériel pour la reproduction végétative avec humidité reste à trouver le carburant, peut être st cela qu'on fait quant on réensemence, renlo ?