Salut
Pas la peine de financer une étude pour savoir si indicum est capable de myco des essences européennes. La réponse est OUI, OUI et OUI. Indicum a été observé en Italie sur une plantation de chênes supposés myco mélano (sans fructifications ... ouf !). Donc il n'y a pas de doutes possibles, indicum est déjà en Europe. Ce ne sont pas des "on dit", cette observation a été reportée dans un article de C. Murat que j'ai lu récemment.
A+
Lutte contre l'appelation truffe chinoise.
Modérateurs : jacques 37, galistruffe, phil, uncinat55
Salut
Je vais même pousser le bouchon un peu plus loin ... Je suis quasiment certain que des "apprentis sorciers" ont déjà mis en place en France des plantations avec des arbres myco indicum (imagines les revenus possibles si cette truffe s'avère virulente comme en Chine et plus facile à produire que mélano).
D'ailleurs, si je me souviens bien il y a un gars qui s'était manifesté sur ce forum il y a quelques semaines (un breton ?) et qui sous entendait qu'il allait ou qu'il avait déjà tenté des trucs sur ses hectares de prairie. Peut-être que Fred se souvient de ces posts ?
J'ai retrouvé la discussion en question : c'est dans : Le sol, le choix du terrain... La Truffe en Bretagne ?
A+
Je vais même pousser le bouchon un peu plus loin ... Je suis quasiment certain que des "apprentis sorciers" ont déjà mis en place en France des plantations avec des arbres myco indicum (imagines les revenus possibles si cette truffe s'avère virulente comme en Chine et plus facile à produire que mélano).
D'ailleurs, si je me souviens bien il y a un gars qui s'était manifesté sur ce forum il y a quelques semaines (un breton ?) et qui sous entendait qu'il allait ou qu'il avait déjà tenté des trucs sur ses hectares de prairie. Peut-être que Fred se souvient de ces posts ?
J'ai retrouvé la discussion en question : c'est dans : Le sol, le choix du terrain... La Truffe en Bretagne ?
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phil
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meric24
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Bonjour, A tous,
Ce n'est pas parce que je ne réponds pas que celà n'avance pas.Beaucoup de contacts sont menés hors du forum..
En fait vous avez tous donné la réponse, il en manque une importante qui est l'opinion publique.
1) comme phil et beaucoup d'autres, effectivement invoquer la clause de sauvegarde.Il y a effectivement un risque réel comme le décrit Murat.
2) Il faut l'importer stérilisée, car si elle est inerte on la fera rentrer quand même car on ne peut l'empécher
faire évoluer son nom en ordonnant l'apposition de sa provenance en caractère aussi gros que la dénomination truffes, par exemple
Et Fred donne très bien la méthode.
Le rendez vous de sarlat donnera le ton. Les mois suivant feront la musique. Il sera temps de passer à une lutte plus incisive plus tard. Il y a encore des ressources.
Pour l'association ou autre, celà ne doit pas retarder l'action et on peut peut être d'abord avancer ainsi ...si ca traine alors il faudra se mobiliser et mobiliser.
eric
Ce n'est pas parce que je ne réponds pas que celà n'avance pas.Beaucoup de contacts sont menés hors du forum..
En fait vous avez tous donné la réponse, il en manque une importante qui est l'opinion publique.
1) comme phil et beaucoup d'autres, effectivement invoquer la clause de sauvegarde.Il y a effectivement un risque réel comme le décrit Murat.
2) Il faut l'importer stérilisée, car si elle est inerte on la fera rentrer quand même car on ne peut l'empécher
faire évoluer son nom en ordonnant l'apposition de sa provenance en caractère aussi gros que la dénomination truffes, par exemple
Et Fred donne très bien la méthode.
Le rendez vous de sarlat donnera le ton. Les mois suivant feront la musique. Il sera temps de passer à une lutte plus incisive plus tard. Il y a encore des ressources.
Pour l'association ou autre, celà ne doit pas retarder l'action et on peut peut être d'abord avancer ainsi ...si ca traine alors il faudra se mobiliser et mobiliser.
eric
Oui, je m'en souvient. Je connais même un producteur qui a planté chez lui des plants qu'il dit avoir été myco par indicum (je dois aller caver chez lui ce WE, il veut voir travailler mon chien). Il a eu ces plants chez un célèbre pépi du sud-est qui vend encore des plants non certifiés aujourd'hui et qui a avoué avoir pendant un temps myco à la truffe de chine. Visiblement, elle est virulente à la myco et sauf analyse ADN compliquée (amplification PCR nécessaire) on ne peut pas différencier la mycorhize de T melanosporum de celle de T indicum.Peut-être que Fred se souvient de ces posts ?
Donc, la truffe de chine mycorhize très bien nos arbres, a déjà été plantée. Pas de fructification à ma connaissance (la truffière en question a donné brumale en raison d'une conduite culturale la favorisant). Mais les inter rangs ont été planté avec des plants mélano qui commencent à bruler... Assistera-t-on à l'arrivée des hybrides en Dordogne?
Fred
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meric24
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Ne pensez vous pas que l'on pourrait demander via la FFT et ses antennes régionales, de faire signer une pétition ou un livre ou feuille demandant la suppression de la chinoise.
SI tout le monde pense que oui, et que personne n'y vois de complication, il est aussi possible de faire un modèle que nous ferons signer à chacun, et bien sur sur les marchés de gros, je pourrai en faire signer au moins 100 par semaine.
SI tout le monde pense que oui, et que personne n'y vois de complication, il est aussi possible de faire un modèle que nous ferons signer à chacun, et bien sur sur les marchés de gros, je pourrai en faire signer au moins 100 par semaine.
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bourguignon
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meric24
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Oui, effectivement, son travail va nous aider. Les contacts pris et repris aujourd'hui le connaissent et ont pour beaucoup tous réfléchis à la question.
L'important est de créer un regroupement au cours de laquelle la fédération et pouvoirs administratifs, pôlitiques et consommateurs etc.etc. trouve un accord et AGISSENT. sans peur de représailles ou mise au banc!
Nous avons besoin de tous les acteurs pour réussir; il nous faudra rassembler, faire certainement des concessions parfois mais n'oublions pas notre but ultime.
La suppression de la consommation , du transit , de l'éventuelle production, de la transformation et vente de la tuber indicum sur le territoire francais .
Il faudra certainement composer....::wacko:
L'important est de créer un regroupement au cours de laquelle la fédération et pouvoirs administratifs, pôlitiques et consommateurs etc.etc. trouve un accord et AGISSENT. sans peur de représailles ou mise au banc!
Nous avons besoin de tous les acteurs pour réussir; il nous faudra rassembler, faire certainement des concessions parfois mais n'oublions pas notre but ultime.
La suppression de la consommation , du transit , de l'éventuelle production, de la transformation et vente de la tuber indicum sur le territoire francais .
Il faudra certainement composer....::wacko:
Oui, tu as raison pour la pétition et ce qu'il faut demander.
1) La pétition, plus on sera de monde, plus ça assoira notre groupe de pression comme puissant (c'est l'objectif numéro un). Il faut la faire très rapidement car dans 2 mois, les trufficulteurs repartent chez eux et on ne les reverra que dans un an réunis sur les marchés.
2) sur les objectifs, il faut demander l'interdiction. C'est facilement compréhensible, populaire et surtout c'est ce qu'il faut demander pour obtenir un peu. Il faut toujours avoir des revendications importantes au début pour se donner des marges de man½uvres dans la négociation.
3) prendre des contacts scientifiques pour faire le dossier (objectif 2).
Ca avance, ça avance, mais le temps presse.
Fred
1) La pétition, plus on sera de monde, plus ça assoira notre groupe de pression comme puissant (c'est l'objectif numéro un). Il faut la faire très rapidement car dans 2 mois, les trufficulteurs repartent chez eux et on ne les reverra que dans un an réunis sur les marchés.
2) sur les objectifs, il faut demander l'interdiction. C'est facilement compréhensible, populaire et surtout c'est ce qu'il faut demander pour obtenir un peu. Il faut toujours avoir des revendications importantes au début pour se donner des marges de man½uvres dans la négociation.
3) prendre des contacts scientifiques pour faire le dossier (objectif 2).
Ca avance, ça avance, mais le temps presse.
Fred
Salut
Je viens de relire rapidement l'article de C. Murat :
Titre : Is the perigord black truffle threatened by an invasive species ? We dreaded it and it has happened !
auteurs : Claude Murat, Elisa Zampieri, Alfredo Vizzini and Paola Bonfante
Revue : New Phytologist, vol.178, p.699-702 (2008)
Voici la traduction du titre : La truffe du Périgord est-elle menacée par une espèce invasive ? On le craignait et c'est arrivé !
Cet article est très alarmiste. Les auteurs préconisent des solutions radicales pour stopper l'avancée de la chinoise en Europe.
Voici différents points importants dont il est question dans ce papier :
1- La chinoise et la mélano sont très proches l'une de l'autre au point qu'il est difficile de les différencier.
2- Contrairement à la mélano, la chinoise présente une grande diversité génétique et s'adapte très bien à divers types de sols.
3- La production naturelle de chinoise est très élevée. Au moins 300 tonnes par an et ça augmente chaque année bien que localement ça puisse décroître du fait de la destruction des truffières par piochage.
4- Du fait de l'absence de législation spécifique en France et en Espagne, la chinoise peut y entrer librement alors qu'elle est interdite à la vente en Italie (Loi 752 de décembre 1985 modifiée en 1991).
5- Des expériences in vitro ont montré que la chinoise est dominante, plus compétitive et plus agressive que la mélano.
6- Il est certain que des chinoises mélangées à de la mélano ont déjà servi (volontairement ou par erreur ?) à produire des plants myco. La preuve : l'analyse de mycorhizes prélevée sur des racines d'arbres plantés en 1997 dans le Piémont italien a montré la présence de mycorhises de Tuber indicum ! Seul coin de ciel bleu : la truffière en question n'a jamais produit quoi que ce soit (ni mélano ni chinoise).
7- Les conséquences écologiques de l'introduction de la chinoise dans l'aire de production européenne de mélano sont très incertaines, surtout que les deux espèces sont très proches génétiquement :
- Ces deux espèces sont peut-être susceptibles de produire des hybrides (Beurk !).
- La chinoise est peut-être capable de se propager rapidement sur de vastes zones (Oulala !).
- La chinoise est peut-être capable de supplanter la mélano dans les zones de production (Ahhhh !).
8- Nos travaux soulignent la nécessité d'un contrôle, par les autorités européennes, des importations de chinoises fraiches mais aussi de la production des plants myco.
9- La chinoise est une espèce alien invasive en Europe et il faut impérativement éviter sa dissémination dans l'aire de production de la mélano.
10- Il serait judicieux de rechercher la présence de la chinoise dans les plantations européennes afin de l'éliminer. Mais comment ? Une méthode suggérée par G. Chevalier consisterait à arracher les arbres et à désinfecter les sols. Cette option serait toutefois difficile à mettre en oeuvre car elle se heurterait surement aux réticences des personnes ayant plantés les arbres puisqu'ils y ont investi leur argent. En fait, il faudrait une décision politique pour en arriver là, peut-être via des mesures financières incitatives pour l'arrachage des plantations contaminées.
Pfffff ! Ca fait froid dans le dos tout ça ...
A+
Je viens de relire rapidement l'article de C. Murat :
Titre : Is the perigord black truffle threatened by an invasive species ? We dreaded it and it has happened !
auteurs : Claude Murat, Elisa Zampieri, Alfredo Vizzini and Paola Bonfante
Revue : New Phytologist, vol.178, p.699-702 (2008)
Voici la traduction du titre : La truffe du Périgord est-elle menacée par une espèce invasive ? On le craignait et c'est arrivé !
Cet article est très alarmiste. Les auteurs préconisent des solutions radicales pour stopper l'avancée de la chinoise en Europe.
Voici différents points importants dont il est question dans ce papier :
1- La chinoise et la mélano sont très proches l'une de l'autre au point qu'il est difficile de les différencier.
2- Contrairement à la mélano, la chinoise présente une grande diversité génétique et s'adapte très bien à divers types de sols.
3- La production naturelle de chinoise est très élevée. Au moins 300 tonnes par an et ça augmente chaque année bien que localement ça puisse décroître du fait de la destruction des truffières par piochage.
4- Du fait de l'absence de législation spécifique en France et en Espagne, la chinoise peut y entrer librement alors qu'elle est interdite à la vente en Italie (Loi 752 de décembre 1985 modifiée en 1991).
5- Des expériences in vitro ont montré que la chinoise est dominante, plus compétitive et plus agressive que la mélano.
6- Il est certain que des chinoises mélangées à de la mélano ont déjà servi (volontairement ou par erreur ?) à produire des plants myco. La preuve : l'analyse de mycorhizes prélevée sur des racines d'arbres plantés en 1997 dans le Piémont italien a montré la présence de mycorhises de Tuber indicum ! Seul coin de ciel bleu : la truffière en question n'a jamais produit quoi que ce soit (ni mélano ni chinoise).
7- Les conséquences écologiques de l'introduction de la chinoise dans l'aire de production européenne de mélano sont très incertaines, surtout que les deux espèces sont très proches génétiquement :
- Ces deux espèces sont peut-être susceptibles de produire des hybrides (Beurk !).
- La chinoise est peut-être capable de se propager rapidement sur de vastes zones (Oulala !).
- La chinoise est peut-être capable de supplanter la mélano dans les zones de production (Ahhhh !).
8- Nos travaux soulignent la nécessité d'un contrôle, par les autorités européennes, des importations de chinoises fraiches mais aussi de la production des plants myco.
9- La chinoise est une espèce alien invasive en Europe et il faut impérativement éviter sa dissémination dans l'aire de production de la mélano.
10- Il serait judicieux de rechercher la présence de la chinoise dans les plantations européennes afin de l'éliminer. Mais comment ? Une méthode suggérée par G. Chevalier consisterait à arracher les arbres et à désinfecter les sols. Cette option serait toutefois difficile à mettre en oeuvre car elle se heurterait surement aux réticences des personnes ayant plantés les arbres puisqu'ils y ont investi leur argent. En fait, il faudrait une décision politique pour en arriver là, peut-être via des mesures financières incitatives pour l'arrachage des plantations contaminées.
Pfffff ! Ca fait froid dans le dos tout ça ...
A+
phil